Le président Barack Obama et les dirigeants des six autres pays les plus industrialisés de la planète (Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie, Canada et le Japon) ont salué, à Bruxelles, la contribution de l'Algérie pour assurer un règlement durable de la crise au Mali, et se sont félicités de la signature récente de l'accord de cessez-le feu entre le gouvernement malien et les trois principaux groupes armés du nord du Mali. Ces dirigeants ont tenu leur sommet de deux jours à Bruxelles pour se pencher sur des dossiers politiques et économiques internationaux. "Nous soutenons pleinement les efforts de la Mission multidimensionnelle de l'ONU au Mali pour stabiliser ce pays et pour œuvrer, avec l'engagement des pays voisins, dont l'Algérie, la Mauritanie et la CEDEAO, à un règlement durable qui soit respectueux de l'unité, de l'intégrité territoriale et de la souveraineté nationale du Mali", a indiqué un communiqué du sommet du G7, publié par la Maison- Blanche. Par ailleurs, les dirigeants du G7 se sont félicités du cessez-le-feu signé en mai dernier par le gouvernement malien et les trois principaux groupes armés du nord du Mali, grâce aux efforts de l'Union africaine et de l'ONU. Ils ont également réaffirmé leur ferme engagement "à une solution politique et à un processus de dialogue inclusif qui doit commencer sans délai, tel que prescrit par l'accord d'Ouagadougou et les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU". Outre les dirigeants des 7 plus grandes puissances mondiales, le chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA), Bert Koenders, avait également déclaré récemment que l'Algérie avait un rôle très important à jouer pour aider à l'instauration de la paix et la reconstruction du Mali. À ce propos, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qui a effectué, en mai dernier, une tournée dans trois pays du Sahel (Mali, Mauritanie et Bourkina Faso), et a représenté l'Algérie au Comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le Nord-Mali, ainsi qu'à la réunion de haut niveau des ministres des Affaires étrangères des pays du Sahel à Bamako, avait affirmé la disponibilité de l'Algérie à accueillir les mouvements maliens en juin en cours pour le parachèvement de la plateforme des négociations visant à trouver une issue à la crise au Mali. Il avait aussi réitéré la position de l'Algérie qui œuvre pour un dialogue inter-malien inclusif lequel est le seul à même de jeter les bases d'une réconciliation véritable entre tous les Maliens, d'une paix et d'une sécurité durable au nord du Mali et dans l'ensemble de ce pays. C'est dans ce sens que lors de leur dernière réunion, les ministres des Affaires étrangères des pays du Sahel ont non seulement réaffirmé leur soutien aux efforts de l'Algérie visant à réunir les conditions de succès pour la tenue des pourparlers inter-maliens, mais ont aussi exhorté les mouvements armés concernés à prendre part aux discussions exploratoires engagées en janvier dernier à Alger afin d'apporter leur contribution au retour définitif de la paix dans le nord du Mali.