Le phénomène de la sous-location des logements sociaux aux vacanciers, alors que par le passé ceci se limitait uniquement au niveau des plages, ne cesse de prendre de l'ampleur Les localités se trouvant à l'Est de Mostaganem voient désormais, chaque été, des résidents de Hadjadj, Benabdelmalek Ramdane, Sidi Lakhdar, Khadra et même à l'extrême ''est '' de la wilaya Ouled Boughalem ainsi qu'à Mostaganem, dont la grande majorité sont attributaires de logements sociaux, louer leurs appartements aux vacanciers de passage, et ce, pour y séjourner durant toute la saison estivale. Selon des sources au fait de la question, plus de centaines de logements sociaux locatifs seraient à présent occupés à titre sous-locatif par des familles originaires notamment de Tiaret, Saïda, Béchar, Ouargla, Chlef ainsi que des wilayas limitrophes. Les prix de la sous-location varient entre 6000 et 7 000DA par jour, selon l'état et le nombre de pièces et leur situation par rapport à la plage. De surcroît non meublés A leur tour, les nouveaux occupants, une fois entrés en possession des clés, proposent à d'autres proches ou des amis de venir séjourner avec eux, histoire d'amortir le montant investi. Des dizaines de rabatteurs se sont investis dans le créneau. Selon un courtier intermédiaire, il aurait à lui seul négocié la location de dizaine de logements au profit des estivants. L'opération en question débute à partir du mois de mai de sorte qu'au mois de juillet, tous les logements ont déjà trouvé preneur. Une question demeure cependant posée : Où vont ces familles qui, pour obtenir un logement, ont toutes attesté sur l'honneur n'être en possession d'aucun toit et avoir besoin dans l'immédiat d'un logement social ? Au niveau de ces villes balnéaires, la demande dépasse l'offre en période estivale. A cet effet, les estivants s'orientent vers les différents douars situés à proximité de la plage. Dans le même contexte, des personnes aisées ont bénéficié de logements LSP qui ne sont occupés qu'en été par des estivants qui les louent à des prix exorbitants. Une enquête pourrait mettre fin à ce créneau juteux illicite qui touche les logements sociaux de tous types confondus.