Le litige entre l'Algérie et la France, sur le rapatriement des archives nationales, demeure toujours et persiste depuis le 3 Juillet 1962. Le gouvernement français, fait à chaque fois la sourde oreille et continu à ne pas répondre favorablement aux revendications légitimes de l'Algérie. Les responsables Algériens ont toujours cherché un terrain d'entente pour régler ce problème de confiscation de documents et archives de notre pays, tout en prenant en considération l'intérêt général des deux pays dans le respect des positions adoptées dans le domaine des archives. Ainsi dire, la France emporta de l'Algérie durant la période 1961-1962, des conteneurs entiers d'archives appartenant à l'Algérie. Les conservateurs en poste à cette époque avaient reçu des instructions et ordres pour photographier en miniature toutes les archives. Le premier chargement et départ des archives d'Alger s'est effectué sur ordre direct de la Direction générale des archives en France le 6 Mars 1961. Au début de l'année 1962, la décision de déménagement vers le territoire français tous les documents, manuscrits ou imprimés, a été prise au niveau local par la direction de l'administration générale dépendant de délégation générale accréditée en Algérie, précisément par circulaire n*2.AG.A534 DGAG, datée du 6 Mars 1962. Selon le rapport préliminaire des directions de l'archive des wilayas d'Alger, Oran et Constantine, toutes les archives, sans exception aucune, ont été sans le moindre préjugé emportées en France, qu'elles soient administratives, politiques, culturelles, économiques et sociales de l'Algérie. Notamment : En série Z : Les archives historiques de l'Etat Algérien, datant de la période entre le quinzième et le dix-neuvième siècle, avant l'occupation française. Après l'indépendance le Gouvernement Algérien avait sollicité, avec insistance, de la France, le rapatriement de ces archives, mais quelques lots seulement ont été rendus, les périodes suivantes : 1967 : Un lot de 450 registres 1975 : Un lot de 153 registres 1981 : Un lot de 183 registres Depuis 1981, aucune autre récupération des restes d'archives de notre pays n'a été relevée, c'est-à-dire depuis l'accession du Président Français François Mitterrand, l'opération des rapatriements des archives est gelée. Le litige existe à ce jour. La grande partie des archives se trouve à Aix-en-Provence et dans d'autres lieux. Ces documents qui concernent la période coloniale de l'Algérie sont déterminés par série : ARCHIVES NATIONALES Série A : archives d'avant 1835 * Série B : les avantages en Afrique * Série C : archives espagnoles en 12ème et le 18ème siècle * Série D : divers documents * Série E : courrier général * Série F : décrets et décisions * Série G : Les fonctionnaires et l'administration générale * Série H : Affaires des Musulmans et du Sahara * Série : I.J.K Affaires des Arabes d'Alger, Oran et constantine * Série L : Le colonialisme * Série M : Les biens des Algériens * Série N : Les travaux publics * Série R : Les Affaires Militaires * Série T : La justice * Série W : Les cartes et plans * Série X : Les dons et réceptions * Série Z : Archives des Arabes et des Turc. Ces documents étaient conservés auprès des services des archives officielles, Gouvernement Général de l'Algérie et sièges des préfectures et des mairies. ARCHIVES LOCALES *Série B : Archives du cabinet * Série C : Les fonctionnaires * Série D : Médailles d'honneur * Série E : Les élections * Série F : La police et la sécurité générale * Série G : La population et l'état civil * Série H : L'agriculture, le commerce, l'industrie et l'approvisionnement * Série I : Les affaires musulmanes * Série K : L'administration et la comptabilité dans les départements * Série L : L'administration et la comptabilité dans les communes * Série M : Le colonialisme * Série N : Les biens des Algériens * Série P : Les biens * Série Q : Les affaires militaires * Série S : L'enseignement général, des arts et la science * Série T : La justice * Série U : La religion * Série X : Les prisons et les centres de rééducation. ARCHIVES ADMINISTRATIVES NON CLASSEES NI DATEES PERIODE DU COLONIALISME Il existe des documents d'une très grande importance de la première et seconde générations, qui étaient conservés dans les bureaux entre 1961 et 1962, réunissant dans leur totalité des différentes structures de l'administration coloniale, à savoir le Gouvernement général, la préfecture, les mairies et communes mixtes, les prisons, les banques et les entreprises diverses. Ces documents à caractère administratif concernant la gestion des établissements dans le cadre quotidien, apolitique, touchent uniquement la situation économique,sociale,culturelle et technique D'autres documents importés par la France se trouvent à Aix-en-Provence, à l'exemple des livres, brochures, journaux, plans et autres ; ils sont estimés à 200 000 caisses, plus de 600 tonnes de documents. LES REVENDICATIONS ALGERIENNES ET LA POSITION FRANCAISE Depuis l'aube de l'indépendance, l'Algérie n'a pas cessé de revendiquer ses droits de récupérer ses archives . En 1967, les responsables algériens ont demandé à la France l'application des mesures adoptées lors de la table ronde sur les archives tenues à Varsovie en 1963, sans que la France réponde favorablement ? Car il est de ses habitudes de violer les accords depuis les accords entre le sinistre desmichel et l'Emir Abdelkader. En 1980, un groupe de travail commun entre algériens et français s'est réuni quatre fois, le 9 janvier, le 10 juin, les 3 et 4 décembre, puis en double reprise les 27 et 28 octobre 1981, sans résultat positif. Le 16 juin 1982, Le Président François Mitterrand, dans une lettre, a formellement interdit toute discussion au sujet des archives de l'Algérie. On sait très bien que ce haut responsable n'avait jamais accepté l'indépendance de l'Algérie, et à travers son Plan terroriste, il avait planifié la déstabilisation de l'Algérie, en activant certain réseau d'anciens traîtres et harkis demeuraient en Algérie d'exécuter ses instructions machiavéliques. Toutes en facilitant l'obtention de la nationalité française aux fils des traîtres abattus par la révolution (constatation faite et confirmée). L'Algérie continue sans cesse de revendiquer ses droits légitimes pour le rapatriement de ses archives détournés par la France, Parmi nous, certaines familles, il ne serait pas de leur intérêt, que l'Algérie récupère ses archives, cela ne peut s'expliquer que par le fait que certaines archives pourraient plaider en leur défaveur à travers l'archivage photo qui existe et qui pourrait peut être dévoiler certaines vérités sur les tristes personnages de naguère largement dévoués à la cause française en Algérie. 55 années après le déclanchement de la révolution, et 47 ans après le recouvrement de notre souveraineté La France continue à coloniser nos archives. Faut t il une seconde révolution pour libérer nos biens ?