L'Université Mentouri de Constantine organise, les 26 et 27 janvier, deux journées d'échanges sur l'archivistique, en collaboration avec le Centre culturel français de Constantine et le Laboratoire de recherche «Vers une Société algérienne d'Information». L'Université Mentouri de Constantine organise, les 26 et 27 janvier, deux journées d'échanges sur l'archivistique, en collaboration avec le Centre culturel français de Constantine et le Laboratoire de recherche «Vers une Société algérienne d'Information». Y participent Sylvie Clair, directrice des archives municipales de Marseille, Achour Sellal, expert en archives et enseignant au département de bibliothéconomie de l'université d'Alger, Mohamed Chaïb, chef de département de bibliothéconomie de l'université d'Alger et Mohamed Bounaama, directeur à la direction générale des archives nationales algériennes. Selon le dictionnaire électronique «l'archivistique est la discipline relative aux principes et aux techniques régissant la création, l'évaluation, l'accroissement (l'acquisition), le classement, la description, l'indexation, la diffusion et la préservation des archives». Mais les archives renvoient à 3 choses différentes. D'abord aux documents conservées, ensuite aux services qui les gèrent (administration) et enfin, aux locaux qui les abritent. On ne sait pas si la question du contentieux archivistique algéro-français sera abordé lors de cette rencontre qui regroupera justement les représentants des archives respectives des deux pays. Déjà, Constantine est un centre emblématique de ce contentieux puisque d'après Abdelkrim Badjadja, ex-directeur des Archives nationales en Algérie, 20.000 liasses d'archives y avaient été retirées par l'administration coloniale entre 1961 et 1962 des centre départementaux des Archives de Constantine, Batna, Annaba et Sétif, pour être transférées en France. Le rapatriement de ces fonds d'archives qualifié de «pillage» avait été organisé presque en catimini, le général de Gaulle lui-même n'aurait pas été consulté. L'Algérie est parvenue à se faire restituer par la France les archives de la période ottomane, en recevant 500 registres en 1968 et 134 cartons en 1975. Dans le lot, les traités signés par l'Algérie avec une quinzaine de nations occidentales. Mais l'ancien directeur des Archives nationales estime, dans un document publié sur son blog personnel, qu'on est loin du compte. «Il manque encore écrit-il, les 59 traités signés avec la France elle-même, du 17ème au 19ème siècles, sachant que ces traités avaient été établis en deux exemplaires originaux, un pour chaque pays, et la France détient toujours les deux exemplaires.» En 1980, l'ancienne puissance coloniale a restitué quelques dossiers sur le tremblement de terre d'Orléansville de 1954. Concernant la quantité globale des archives transférées en France, les chiffres ne sont pas précis puisque tantôt on parle de 20 tonnes sur 8 kilomètres linéaires, tantôt de 200 tonnes sur 7 km ou encore de 400 tonnes sur 7 km. Sur la nature de ces archives, elles appartiendraient à 3 catégories à savoir, les Archives ministérielles, les Archives du Gouvernement Général et les Archives départementales. Ce qui bat en brèche les assertions françaises selon lesquelles seules les archives de souveraineté ont fait l'objet d'un transfert. L.G. Y participent Sylvie Clair, directrice des archives municipales de Marseille, Achour Sellal, expert en archives et enseignant au département de bibliothéconomie de l'université d'Alger, Mohamed Chaïb, chef de département de bibliothéconomie de l'université d'Alger et Mohamed Bounaama, directeur à la direction générale des archives nationales algériennes. Selon le dictionnaire électronique «l'archivistique est la discipline relative aux principes et aux techniques régissant la création, l'évaluation, l'accroissement (l'acquisition), le classement, la description, l'indexation, la diffusion et la préservation des archives». Mais les archives renvoient à 3 choses différentes. D'abord aux documents conservées, ensuite aux services qui les gèrent (administration) et enfin, aux locaux qui les abritent. On ne sait pas si la question du contentieux archivistique algéro-français sera abordé lors de cette rencontre qui regroupera justement les représentants des archives respectives des deux pays. Déjà, Constantine est un centre emblématique de ce contentieux puisque d'après Abdelkrim Badjadja, ex-directeur des Archives nationales en Algérie, 20.000 liasses d'archives y avaient été retirées par l'administration coloniale entre 1961 et 1962 des centre départementaux des Archives de Constantine, Batna, Annaba et Sétif, pour être transférées en France. Le rapatriement de ces fonds d'archives qualifié de «pillage» avait été organisé presque en catimini, le général de Gaulle lui-même n'aurait pas été consulté. L'Algérie est parvenue à se faire restituer par la France les archives de la période ottomane, en recevant 500 registres en 1968 et 134 cartons en 1975. Dans le lot, les traités signés par l'Algérie avec une quinzaine de nations occidentales. Mais l'ancien directeur des Archives nationales estime, dans un document publié sur son blog personnel, qu'on est loin du compte. «Il manque encore écrit-il, les 59 traités signés avec la France elle-même, du 17ème au 19ème siècles, sachant que ces traités avaient été établis en deux exemplaires originaux, un pour chaque pays, et la France détient toujours les deux exemplaires.» En 1980, l'ancienne puissance coloniale a restitué quelques dossiers sur le tremblement de terre d'Orléansville de 1954. Concernant la quantité globale des archives transférées en France, les chiffres ne sont pas précis puisque tantôt on parle de 20 tonnes sur 8 kilomètres linéaires, tantôt de 200 tonnes sur 7 km ou encore de 400 tonnes sur 7 km. Sur la nature de ces archives, elles appartiendraient à 3 catégories à savoir, les Archives ministérielles, les Archives du Gouvernement Général et les Archives départementales. Ce qui bat en brèche les assertions françaises selon lesquelles seules les archives de souveraineté ont fait l'objet d'un transfert. L.G.