Nous avons appris de source proche de la Direction de la Formation Professionnelle de la wilaya d'Oran, que 785 places pédagogiques viennent d'être consacrées cette année aux métiers des secteurs du bâtiment, des travaux publics et de l'habitat en vue de drainer le maximum de jeunes recalés de l'enseignement et en vue de combler le déficit enregistré dans ces secteurs en matière de main d'œuvre qualifiée. Sur ce plan, il faut noter que notre pays offre de meilleures possibilités d'emplois dans ces secteurs, compte tenu des mégaprojets de construction de logements et des routes. Sur ce registre, il faut bien reconnaître qu'en dépit des efforts de communication et de sensibilisation consentis, les métiers du Bâtiment et des Travaux publics, en général, sont boudés. Nombreux sont les entrepreneurs qui ont formulé des demandes auprès des organismes d'emploi, et qui n'ont pas encore été satisfaits. Pour pallier ce déficit, le secteur de la Formation professionnelle a consacré, à l'occasion de cette session, quelque 785 postes pédagogiques, aux différentes spécialités du BTPH. Ces postes sont répartis comme suit : 49 pour la maçonnerie, 275 pour l'électricité du bâtiment, 30 pour la plomberie, 65 pour la soudure, 30 pour les métreurs vérificateurs, 30 pour les conducteurs de travaux publics, 30 pour la menuiserie et 30 postes pour la menuiserie aluminium. Le nombre des entreprises, exerçant dans le secteur du Bâtiment et des Travaux Publics et l'Hydraulique (BTPH), dans la wilaya d'Oran, est en nette augmentation. Les facilités et les avantages accordés par l'Etat, ainsi que l'inscription de nouveaux projets, pour la wilaya d'Oran, dans le cadre du Plan quinquennal 2010-2014, a encouragé la création de ces entreprises. Toutefois, les besoins en emplois qualifiés, dans le Bâtiment et les Travaux publics, ne cessent d'augmenter, surtout avec le lancement des nouveaux chantiers de logements. Les entrepreneurs n'arrivent pas à trouver cette main-d'œuvre. Alors que des milliers de jeunes Algériens sont au chômage, nombreuses entreprises du bâtiment vivent une réelle pénurie de main-d'œuvre qualifiée, à tel point que certaines n'hésitent pas à recourir à des ouvriers étrangers. Selon un entrepreneur, exerçant à Oran, « il y a un manque crucial de maçons, de plâtriers, de plombiers, de ferrailleurs et autres menuisiers. Le secteur de la Formation professionnelle est tenu de former cette main-d'œuvre qualifiée, dans l'immédiat, si on veut résorber, vraiment, le chômage et permettre au BTPH de se développer ». Il est vrai que le Bâtiment a explosé, ces dernières années, ce qui, en grande partie, justifie le déficit engendré, en matière de main-d'œuvre, mais même ces jeunes éléments qui ont décroché une formation de maçonnerie, une fois leur diplôme en poche, se désintéressent de ce secteur, grand demandeur de main-d'œuvre qualifiée. Parmi ces nouveaux maçons, carreleurs, plâtriers, coffreurs, ferrailleurs, entre autres, fraîchement arrivés sur le marché du travail, que nous avons questionnés sur ce manque d'attirance vers les chantiers du Bâtiment, figure en première ligne, le fait qu'ils soient mal payés et, surtout, préfèrent exercer, au noir, pour plus de gain.