Né le 28 février 1934 à la vallée des jardins (commune de Pélissier) actuellement Sayada dans la wilaya de Mostaganem. Il est issu d'une des grandes familles de notables de la ville, fils de Belayachi Ayachi et Ould Bey Khadidja. Ce valeureux nationaliste débuta ses études primaires à l'école primaire Jean Maire de Tigditt, situé tout près de la maison de ses cousins maternels, les Ould Bey de Tigditt dont faisait partie le grand joueur de l'ex ISM actuellement ESM feu Ould Bey Abdelkader. Vu que le colonisateur avait un but bien précis c'est de ne pas donner de chance aux autochtones de poursuivre des études supérieures car il avait peur d'avoir une élite d'intellectuels algériens, ce dernier interrompit ses études au niveau du certificat de fin d'études primaires car devant l'injustice et les exactions du colonisateur envers ses frères de sang et ne pouvant supporter cela et par amour pour la patrie mis fin à sa scolarité pour revenir aux sources à savoir la terre de ses parents et aïeux qui étaient des agriculteurs. Il y a lieu de signaler au passage qu'étant tout petit, son violent d'Ingres était de fabriquer des fusils en bois comme le faisaient ses compatriotes. Cela prouve que le nationalisme est presque inné chez l'être humain et qu'il est renforcé par l'éducation que donnent les parents à leurs enfants. A l'âge de 20 ans environs, il fut enrôlé dans les rangs de l'armée française de force et contre son gré à Maghnia dans la wilaya de Tlemcen en qualité d'appelé, et après 06 mois d'instruction et durant un entrainement avec d'autres soldats algériens, il s'évade et rejoint le maquis avec 40 soldats armés dans la région de Ghazaouet. Une opération fut programmée durant le mois de Ramadhan. Se trouvant dans la région de Sidi Ali dans la wilaya de Mostaganem et après un violent accrochage avec l'armée française, il fut blessé à la jambe. Depuis sa tendre jeunesse, Boufares comme l'appelait presque tous ses proches, ce surnom qui lui fut donné par son père pour perpétuer le nom du marabout Sidi Boufares donné au cimetière du village de Debdaba (ex vallée des jardins) situé dans la périphérie de la ville de Mostaganem. Ce dernier ne pensait qu'à combattre l'ennemi qui était la France coloniale. Par ailleurs, étant un ex militaire appelé malgré lui, instruit et doté d'une expérience dans le maniement et le montage des armes, il fut chargé par les responsables de l'A.L.N pour la réparation des armes défectueuses. Le martyr Belayachi Ali dit Boufares avait comme tous ses frères un nom de guerre, on le surnommait « Si Abderrahmane ». De retour à Ghazaouet, il mourut au maquis les armes à la main durant l'année 1956. Sans nouvelles de lui, ses parents ne furent informés de sa mort que plusieurs années après l'indépendance. Les autorités algériennes ont procédé à l'exhumation de son corps du cimetière de la ville de Maghnia dans la wilaya de Tlemcen et son transfert vers le cimetière du douar El H'chem (commune de Sayada) dans la wilaya de Mostaganem. Les morts ne meurent pas quand on les enterre, mais ils meurent quand on les oublie. Nous constatons malheureusement, que plusieurs martyrs morts en dehors de leur wilaya, sont totalement méconnus par leurs propres concitoyens comme par exemple Houcine Hamadou et Belkoniène Taieb, les fers de lance de la révolution algérienne à Mostaganem pour ne citer que ces noms là car la liste est longue. Il faut ressusciter leurs mémoires pour qu'ils ne sombrent pas dans l'oubli car cette nouvelle génération est assoiffée de connaitre l'histoire de son pays et de sa ville par le biais de ses martyrs qui grâce à eux, cette dernière est libre et indépendante car l'oubli est la pire des exactions. Gloire à nos martyrs et vive l'Algérie.