Il est bien connu dans le genre humain, l'on réagit que sous pression extérieure ou intérieure pour faire face aux menaces qui perturberaient le bon fonctionnement du corps humain. À l'exemple des fortes chutes de températures, l'organisme vivant perçoit l'information et s'adapte en conséquence, en protégeant prioritairement les organes vitaux du corps (tel le cœur, le cerveau, etc.) Economisant la chaleur en la renvoyant des membres d'extrémités vers les régions sensibles. Ainsi suite à la brutale chute des cours des hydrocarbures sur les marchés mondiaux, voilà que le Chef de l'Etat appelle de ses vœux à se rappeler les bonnes vertus de l'économie et à s'élever contre le fléau du gaspillage afin d'y mettre un terme. La chasse au gaspillage est donc officiellement ouverte et toutes les mesures importantes et efficaces qui contribueront à réaliser l'objectif d'économie de la dépense publique seront les bienvenues de la part des Ministres concernés par les secteurs de développement stratégique national l'Energie en tête, suivi par la Fonction Publique, et les Finances. L'Agriculture, la Santé et l'Education Nationale de par leur statut de domaines vitaux et ultra-sensibles ne subiront pas de « coupes budgétaires » d'après les responsables de tutelles. Soudainement, en Algérie l'on redécouvre les bonnes vertus de la lutte contre le gaspillage trop « oubliée » durant les années fastes de l'opulence début 2000 et jusqu'à très récemment. Quant les consommateurs se souciaient que très peu de l'économie de l'énergie et des ressources naturelles du pays et avec cela les finances publiques ne furent également point maîtrisées comme l'on voudrait actuellement, car à l'époque l'urgence était à la dépense sans trop s'inquiéter. Puisqu'il fallait bien nourrir les ambitions les plus affamées des importateurs de tout et de n'importe quoi sur l'autel de l'économie nationale. Car la lutte contre le gaspillage ne date pas d'hier, mais semble de nos jours être totalement oubliée après des années d'opulence où l'argent coulait à flot ! Voilà que la chute des cours des pétroles vient nous rappeler la dure réalité nationale celle de l'entière dépendance alimentaire vis-à-vis de l'étranger avec les surcoûts que cela implique à chaque importation de bien manufacturé ou biens de consommation, et l'absence quasi-totale de production locale dans les domaines de la métallurgie, l'industrie lourde, le textile, etc. Et l'heure est bien au « serrage de ceinture » des citoyens commandé en haut lieu et dirigé par le contexte mondial, et à l'abandon de la phraséologie fade et conciliante de certains experts et autres spécialistes qui se veulent ‘'conseillers'' de nos gouvernants. Le gaspillage est l'action qui consiste à utiliser une ressource de manière non rationnelle ou à mauvais escient. Elle inclut aussi le manque d'efficience énergétique de nombreux dispositifs d'exploitation, transports, transformation, consommation ou élimination de ressources, de production de biens ou service, de modes de transport ou élimination de matières (minérales, organiques, chimiques..). Le recyclage : l'autre solution utile à développer Le gaspillage provient notamment de l'utilisation inutile de ressources énergétiques (gadget, éclairages publicitaires ou esthétiques, etc.), d'usages peu rationnels ou faits à mauvais escient de ressources énergétiques dû à l'absence de réutilisation; le recyclage insuffisant des objets, composants ou matière. L'Histoire montre qu'un accès facile et peu coûteux aux biens communs énergétiques (gaz, pétrole, charbon, bois, et depuis peu source nucléaire d'électricité), a généralement favorisé le gaspillage de l'énergie ; ce phénomène est inclus dans la surexploitation des milieux et des ressources énergétiques. Pour limiter et lutter efficacement contre le gaspillage sous toutes ses formes, le recyclage intervient et s'impose comme un choix d'avenir et une solution viable pour une meilleure société de consommation. Le recyclage est un procédé de traitement des déchets (déchet industriel ou ordures ménagères) qui permet de réintroduire, dans le cycle de production d'un produit, des matériaux qui composaient un produit similaire arrivé en fin de vie, ou des résidus de fabrication. L'un des exemples qui illustre ce procédé est celui de la fabrication de bouteilles neuves avec le verre de bouteilles usagées, même s'il est considérablement moins efficace énergétiquement que le système des récipients de verre consignés (lait, eau minérale, vinaigre, huile, vin1, pots de yaourts ...) dans les années 1950. Le recyclage a deux conséquences écologiques majeures : la réduction du volume de déchets, et donc de la pollution qu'ils causeraient (certains matériaux mettent des décennies, voire des siècles, pour se dégrader) ; la préservation des ressources naturelles, puisque la matière recyclée est utilisée à la place de celle qu'on aurait dû extraire. C'est une des activités économiques de la société de consommation. Certains procédés sont simples et bon marché mais, à l'inverse, d'autres sont complexes, coûteux et peu rentables. Dans ce domaine, les objectifs de l'écologie et ceux des consommateurs se rejoignent mais parfois divergent ; c'est alors que le législateur intervient. Ainsi, en particulier depuis les années 1970, le recyclage est une activité importante de l'économie et des conditions de vie des pays développés. La promotion des activités de recyclage et de valorisation des déchets en Algérie tend à se développer et prendre des proportions importantes sous l'influence du Gouvernement sensible à ces questions écologiques qui créent de la richesse pour le pays en plus des postes d'emploi. Dans ce sens, l'établissement "RECYAL" est spécialisé dans la récupération et le recyclage des emballages plastiques, situé dans la zone d'activités des Eucalyptus à Alger et disposant de deux lignes de lavage, broyage et séchage de plastique, PET rigide et souple, cette unité, première du genre en Algérie, fut inaugurée en 2014 et est dotée d'une capacité de traitement de 60 tonnes/jour et génère 50 emplois directs et plus de 200 emplois indirects. L'évolution de ces activités, apportera un souffle nouveau à l'économie nationale grâce au développement de nouvelles filières d'industries vertes, produisant biens et services favorables à l'environnement et à la collectivité. Notre ambition est que ces activités puissent désormais s'ériger en véritables métiers et s'exercer dans un cadre légal, organisé et plus rentable économiquement. Cependant, pour le moment, seuls 5% des 13,5 millions de tonnes de déchets produits annuellement sont recyclés dans notre pays, essentiellement pour récupérer du plastique, alors que 60% sont potentiellement recyclables. Par ailleurs, la Ministre de l'Environnement, Mme Dalila Boudjemâa, ambitionne de dépasser le seuil des 40% en 2016. À voir ce qui se fait sur le terrain, ces objectifs semblent toutefois difficilement réalisables, tant les progrès paraissent lents, alors que le recyclage des déchets est devenu « un impératif économique, sociétal et environnemental », de l'aveu même de Mme Boudjemâa. Le gouvernement affiche pourtant la volonté d'aller vite et de travailler sur tous les tableaux. Un premier pas a été franchi avec les différents dispositifs mis en place pour maîtriser les déchets industriels et inciter à la création d'entreprises spécialisées dans leur gestion et leur recyclage. Le débat sur la lutte contre le gaspillage est de retour sur la scène nationale entré par la voie royale de la conjoncture économique marquée par la chute des cours du pétrole sur les marchés internationaux.