Le procès de l'affaire dite de l'autoroute ''Est-ouest'' qui a repris ce dimanche devant le tribunal criminel d'Alger en présence des avocats du principal accusé, Dani Medjdoub a été de nouveau suspendu par le président du tribunal criminel d'Alger. C'est dans une salle archicomble que le procès, très médiatisé, a débuté cette fois-ci en présence des avocats étrangers de Dani Medjdoub, Me William Bourdon et Philippe Penning, ainsi que du collectif de la défense des 12 autres accusés et des sept (7) entreprises étrangères impliquées dans cette affaire. Le président du tribunal a commencé à faire l'appel des accusés, des témoins et s'est enquis de la présence des avocats. Dès la reprise du procès, la défense de Dani Medjdoub, le principal accusé dans cette affaire, a demandé ‘'l'extinction de la procédure judiciaire ‘'contre leur client, ainsi que la présentation, comme témoin à l'audience du »procureur de la république, mais ,le président du tribunal, après délibérations, a estimé que cette demande est ‘'irrecevable ‘', et a renvoyé la défense, qui a contesté par ailleurs le droit au Trésor public de se constituer partie civile. Notons que le procès qui a repris dimanche devant le tribunal criminel d'Alger avait été reporté à la session criminelle de 2015 lors de la dernière audience, qui s'est déroulée en mars dernier, en raison de l'absence de certains des avocats de Dani Medjdoub. Plusieurs témoins dans cette affaire qui a éclaté en 2009 devraient défiler à la barre durant ce procès. Seize (16) personnes et sept entreprises étrangères (en tant que personnes morales) sont accusées de plusieurs chefs d'inculpation (corruption, blanchiment d'argent, dilapidation de deniers publics) dans cette affaire, très suivie par l'opinion publique. Sur les 16 personnes impliquées dans cette affaire, une (1) est en fuite, et quatre sont en détention. Les sept entreprises étrangères Citic-CRCC (Chine), Cojaal (Japon), SM Inc (Canada), Isolux Corsan (Espagne), Pizarotti (Italie), Garanventas (Suisse) et Coba (Portugal), doivent répondre de plusieurs délits liés à la corruption. Par ailleurs, 12 témoins n'ont pas répondu à l'appel du président du tribunal. Lors de l'audience de mars dernier, Dani Madjdoub avait refusé des avocats commis d'office, ce qui avait conduit au report de ce procès