Le principal inculpé d'une bande spécialisée dans le vol de véhicules par agression, qui sévissait durant la période 2000-2002 dans la périphérie de Bir El Djir-Sidi Chahmi-Sidi El Bachir (Oran-est) vient de se faire infligé d'une peine de 15 ans de réclusion criminelle, à l'issue de son procès qui s'est tenu devant le tribunal criminel. B. Djillali, âgé de 30 ans, un dangereux criminel par le passé, longtemps recherché à travers tous les commissariats du pays, a comparu devant le tribunal pour répondre de la panoplie de charges retenues contre lui à savoir «association de malfaiteurs, vol qualifié (de véhicules) par l'usage de violence, rapt, coups et blessures volontaires ». Il a beau plaidé qu'il n'avait aucun lien, ni de près ni de loin, avec la bande criminelle qui sévissait à « Bir El Djir-Sidi Chahmi-Sidi El Bachir », son argument n'était nullement convainquant du fait qu'il existait tant de preuves irréfutables contre lui. A commencer par le témoignage d'une bonne poignée de victimes, qui ont toutes identifié B.Djillali comme étant le meneur du groupe de malfrats qui les a agressées et délestées de leurs voitures et leurs biens. Parmi ces victimes, un émigré qui, venu en mars 2002 passer ses vacances chez ses parents à Oran, fut sauvagement assailli par cette bande sur la route entre Bir El-Djir et Sidi El-Bachir. La malheureuse victime, après avoir déposé sa mère au niveau de l'USTO, eut la naïveté de croire au scénario diabolique de ces brigands et, de bon cœur, prit sur sa route l'un d'eux qui faisait du stop. Arrivé à hauteur de l'entrée du faubourg de Sidi El-Bachir, le conducteur de la Peugeot 106, immatriculée à Paris, fut pris d'assaut par les autres acolytes du groupe qui s'accaparaient de la surveillance des lieux. Ils l'ont embaumé de gaz lacrymogène, lui ont asséné plusieurs coups de couteau à plusieurs endroits du corps et l'ont attaché à l'aide d'une ficelle. Une fois leur forfait accompli, ils l'ont balancé des cimes d'un ravin pour l'abandonner à son triste sort, pour ensuite prendre la fuite à bord d'un véhicule 106. Plusieurs témoins qui ont défilé à la barre ont raconté leurs malheurs presque univoques, tout en dévisageant clairement leur bourreau, B.Djillali. Ainsi, il est fait état dans l'acte d'accusation, que ce groupe a à son actif au moins sept véhicules volés, pour être par la suite démantibulés dans un atelier à Hassi Bounif et revendus en pièces détachées ou complètement badigeonnées et vendue sous une nouvelle sous une fausse plaque d'immatriculation, nouveau numéro de châssis, nouvelle carte grise…). Insistant sur la gravité des faits, le représentant du ministère public a requis 15 ans contre l'accusé. A l'issue des délibérations, il a été condamné à 15 ans d'emprisonnement. Le reste du groupe en état de fuite au nombre de quatre a été assigné à leurs encontre par le tribunal des mandats d'arrêts.