Les services hospitaliers ont tiré, avant-hier, la sonnette d'alarme, et ce, après une augmentation effrayante des cas de violence et d'agressions à l'aide de diverses armes blanches prohibées pendant ce mois sacré, où il a été enregistré, avant-hier lundi, un afflux de 24 victimes vers le service des urgences de l'hôpital universitaire d'Oran, venues des différentes régions d'Oran, dans le but d'une prise en charge médicale et l'obtention d'un certificat prouvant la durée d'incapacité en fonction de la gravité de la blessure, a-t-on appris de source concordante. Ce chiffre est considéré comme étant très élevé aux premiers jours du mois de Ramadan par rapport aux mois précédents, ce qui indique la recrudescence de la violence et de la criminalité dans diverses régions voisines qui souffrent encore d'un manque de couverture en matière de sécurité telles que Bouamama, Coca, Ain Beida, et le reste des autres quartiers a-ton indiqué. La majorité des victimes qui ont afflué vers l'hôpital sont des régions de Coca, Rocher, Yaghmorassen, El- Hamri, Saint Pierre, Ibn Sina et Victor Hugo, où les victimes ont subi des blessures graves à l'aide de différentes armes blanches. Il est apparu à travers des enquêtes préliminaires avec les victimes que la plupart des blessures causées sont dues à des bagarres entre amis et voisins, et même entre étrangers, pour des motifs futiles, et la plupart des victimes sont des jeunes, y compris les femmes et les filles victimes de la violence par les maris et les membres de la famille. Parmi les cas de victimes enregistrées qui ont été admises à l'hôpital, dans la matinée de la journée d'avant-hier lundi, deux sœurs, victimes de violence et de blessures graves par une lame de rasoir et un poignard utilisés par une personne qui leur a complètement balafré le visage, leur causant ainsi, un handicap permanent et une hémorragie sévère, a-ton ajouté. L'incident a été enregistré à Hai El-Hamri à une heure environ avant la rupture du jeûne, où les médecins ont ausculté les victimes dans le but qu'un rapport d'expertise médicale soit remis aux services de sécurité et à la gendarmerie nationale pour poursuites judiciaires contre les assaillants. La même source a indiqué que le nombre de personnes victimes de violence et de coups et blessures avait atteint 56 cas, en seulement 4 jours, jeudi, samedi, dimanche et lundi, de ce mois de Ramadan, alors que ce chiffre est susceptible d'augmenter dans les prochains jours. Il convient de noter que ces chiffres de violence enregistrés au cours de ce mois de Ramadan, concernent seulement le territoire de compétence de l'hôpital universitaire d'Oran, où les chiffres réels de la violence et des agressions dues aux armes blanches suite à des querelles et autres agressions au cours du mois de jeûne sont loin d'être le nombre exact, sachant que la wilaya d'Oran comprend 5 Etablissements Publics Hospitaliers (EPH), qui eux aussi enregistrent leurs lots de victimes de la violence et d'agression chaque jour. Cela se produit malgré les grands efforts effectués par les services de sécurité et les services de la gendarmerie nationale spécifiquement pour ce mois sacré de Ramadan, en vue de sécuriser les citoyens et leurs biens, dissuader toutes formes de criminalité et contrecarrer toute tentative de violence à travers un plan entré en service il y a deux semaines, où il a été mobilisé plus de 4000 policiers et gendarmes, pour maintenir l'ordre public, notamment à travers les lieux publics tels que les marchés, les rues principales, et autres. Selon des sources sécuritaires, le plan de sécurité a donné de bons résultats positifs au cours des premiers jours du Ramadan, et ce qui reste, ce ne sont que des disputes entre voisins et parents qui ne peuvent être contrôlées de manière permanente.