Après un seisme de grande échelle, provoqué par les derniers changements opérés durant le week-end dernier par le Président de la République dans le gouvernement, le corps des walis et à la tête des postes sécuritaires clés de l'armée ‘'pas pareils'' en Algérie, Bouteflika passe le mot à l'opposition et aux loups hurlant le ‘'Printemps arabe Perdu'', qu'il tient encore sa promesse de 2011 à Sétif , d'aller de l'avant et d'entamer son primptemps arabe à sa façon , sans couler une goutte de sang. Car, l'Algerie n'est, ni la Tunisie, ni l'Egypte, ni la Libye, elle fait ses reformes politiques tout doucement et dans le calme. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a procédé à des changements à la tête de trois postes clés de l'armée, touchant à la sécurité intérieure et à la sécurité du chef de l'Etat, entrant dans le cadre d'un rajeunissement des cadres de l'institution militaire, selon des sources securitaires et médiatiques. Les patrons du contre-espionnage, de la sécurité présidentielle et de la garde républicaine, tous hauts gradés de l'armée algérienne, ont été remplacés vendredi et samedi. Dimanche, le général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP) a installé officiellement le général de corps d'armée, Ben Ali Ben Ali, à la tête de la Garde républicaine remplaçant le général Ahmed Moulay Meliani, avait indiqué dimanche un communiqué du MDN. Le directeur de la sécurité intérieure (DSI, contre-espionnage), Ali Bendaoud, a été remplacé par un haut gradé des services de sécurité dont l'identité n'a pas été dévoilée. Il était le numéro deux des services de renseignement de l'armée et il a longtemps représenté l'Algérie en Suisse et en France. Le général Bendaoud avait été nommé à la tête de la DSI en septembre 2013 dans la cadre d'une restructuration du Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS). Le général Ahmed Moulay Meliani a été remplacé à la tête de la garde républicaine par le général de corps d'armée Ben Ali Ben Ali. Ce dernier dirigeait jusque-là la cinquième région militaire à Constantine. Le troisième remaniement touche le service de la direction générale de la sécurité présidentielle: le général Djamel Kehal Medjdoub, en poste depuis dix ans, a été remplacé par le général Nacer Habchi. Cette direction est chargée de la sécurité personnelle du chef de l'Etat et du palais présidentiel, en étroite collaboration avec la garde républicaine. Ces changements de taille interviennent au lendemain d'un léger remaniement au sein du gouvernement et dans le corps de walis. L'opposition franchement "avertie'' par Bouteflika Ainsi, avec ces changements au sein du gouvernement et de l'armée, le président Bouteflika vient de clôturer l'année politique avec force, en prenant des décisions en rafales, qui doivent, raisonnablement conduire à réviser leur jugement à ceux qui, à tout bout de champ, déclinent l'alibi de la « vacance du pouvoir », a écrit le site Algérie1. Mercredi, un conseil des ministres, a été qualifié d' « historique », car il a été l'occasion de cristalliser la nouvelle doctrine économique pour permettre aux instituons du pays de répondre aux effets induits de la crise des hydrocarbures. Une nouvelle doctrine qui ne sacrifie pas la dimension sociale à la froide rigueur économique même si le concept de « citoyenneté économique » est mis en avant pour en terminer avec le gaspillage et l'incurie. Ce conseil des ministres est suivi juste après par l'annonce d'un profond mouvement dans le corps des walis, marqué par des promotions, des permutations et des « remerciements » pour ceux qui n'auront pas été à la hauteur de leurs missions. Le limogeage surprenant du ministre du commerce Amara Benyounés et de plusieurs directeurs centraux influents qui croyaient être des intouchables, lors du dernier remaniement, prouve encore une fois la volonté du president Bouteflika d'aller vers les réformes quel que soit le prix, et que personne n'est au-dessus de la loi. La mise en retaite forcée d'une dizaine de walis et l'ejection de Benyounès, Kadi et Khomri, et les changements opérés vendredi par le président Bouteflika à la tête de la garde républicaine et de la sécurité présidentielle marquent clairement la reprise en main autoritaire des choses par le président Bouteflika. Selon certains sources, ces mesures, ne sont qu'une sorte d'avant goût des mesures que le président Bouteflika va prendre à la rentrée politique de septembre.