Nous voulons par cette petite intrusion, rafraîchir les mémoires des égyptiens qui semblent vouloir occulter la vraie histoire de l'Egypte. A travers ces lignes, nous essayons de rétablir les faits tels qu'ils se sont déroulés et mettre ainsi un terme aux supputations des uns et des autres. Sachez, chers lecteurs, que votre pays, l'Algérie, a tellement donné à l'Egypte et qu'il n'est pas étonnant aujourd'hui que ces derniers se retournent contre nous. En voilà un petit aperçu. Deux Pharaons d'origine algérienne Les Egyptiens savent-ils qu'un des Pharaons qui font leur fierté est d'origine algérienne ? L'histoire a prouvé que l'Egypte a été gouvernée par un Algérien. Il s'agit du Kabyle Juba II (52 av.J.C. à 23/24 après J.C.) fils de Juba Ier, qui s'expatria à Rome, après le suicide de son père. Il s'est marié avec la fille de Cléopâtre, Cellini, puis gouverna l'Egypte. Sa femme a d'ailleurs visité Cherchell qui était à l'époque la capitale romaine, alors que Juba II avait plusieurs œuvres historiques, géographique et archéologue. Il était le premier à mettre en place la carte géographique de la presqu'île arabe. Chichnak, un autre Pharaon d'origine algérienne Pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire de Juba II, celle de Chichnak est la preuve qu'un Algérien a gouverné l'Egypte. Chichnak 1 ou Sisnak tout court a été derrière la création de la dynastie pharaonique en Egypte, 950 av J.C. Il a eu le mérite d'unir l'Egypte qui était scindée en deux: Somaris et les juifs. C'était quelqu'un qui avait une forte foi en Dieu. Il s'est d'ailleurs marié avec la fille du prophète Salamon. Il a pu accéder à la haute sphère pharaonique en domptant le Pharaon qui a voulu accaparer l'Algérie Depuis, les Maghrébins fêtent le 12 janvier commémorant le Nouvel An amazigh. Alors que les habitants de Noba, en Egypte, commémorent ce jour avec amertume et désolation. Les exploits de Chichnak 1 sont d'ailleurs gravés sur des pierres à Luxor, en Egypte. Le match Egypte-Algérie approche à grands pas et ce sont tous les cœurs qui commencent à battre très fort. Mais voilà que certaines voix égyptiennes sont en train de crier victoire avant l'heure. Pis, les déclarations faites par nos frères du pays des Pharaons sont sorties du cadre sportif. Les autorités des deux pays sont, pour leur part et heureusement, en train de raisonner les deux parties en les appelant à mettre un terme à cette guerre médiatique. Peine perdue, puisque nos frères égyptiens, à travers leurs chaînes de télévision, affirment qu'ils nous ont enseigné l'histoire, le culte de notre religion et la langue arabe, qualifiant les Algériens de mauvais élèves. Selon eux, si l'Algérie a arraché son indépendance, c'est grâce à eux. En outre, c'est aussi grâce à eux que les Algériens ont appris à parler la langue du Coran. Même s'il faut reconnaître que les Egyptiens ont soutenu et aidé l'Algérie dans sa lutte contre l'occupant français, il était du devoir de l'Egypte de se mettre aux côtés de l'Algérie qui aurait sans l'ombre d'un doute fait autant. Il n'y a qu'à se rappeler l'engagement de l'Algérie aux côtés de l'Egypte dans les conflits de 48, 63 et 73. Inutile d'évoquer l'histoire entre l'Algérie et l'Egypte depuis 54 jusqu'à Camp David de 1973. Pour preuve, le général Saâd Ed-dine Chadeli avait écrit noir sur blanc dans ses Mémoires que les Algériens étaient aux premières lignes durant les guerres de 1963 et 1973. Il avait même choisi de s'expatrier en Algérie, lui qui reconnaît la bravoure du peuple algérien à avoir des positions fermes. Mais les Egyptiens ont voulu occulter certains faits prouvant que l'Algérie a fait l'histoire de l'Egypte. Al Azhar a été bâti par un Algérien La très célèbre université musulmane Al Azhar a été bâtie par… un Algérien. Il s'agit d'Al Moaz Lidine Allah El Fatimi qui a gouverné un royaume dont la capitale se situait à Jijel (Montagne Babour). Ayant atteint le Nil grâce à la puissance de son armée, Al Moaz a voulu bâtir une grande université. Il a donné une première appellation à cette ville qui avait porté le nom de Fosstate, avant de lui donner son nom actuel qui est Le Caire. Plusieurs savants algériens se sont succédé au sein de cette université donnant des cours de linguistique et de Coran aux étudiants égyptiens. Abderrahmane Taâlibi, un point de pèlerinage pour les Egyptiens Parmi les plus grands savants algériens qui ont marqué les Egyptiens, figure Abderrahmne Taâlibi qui a forcé le respect des étudiants égyptiens lors de son passage à l'université d'Al Azhar. De retour à Alger, le maître en question n'arrêtera pas de recevoir les Egyptiens chez lui à Alger. D'autres maîtres ont marqué l'histoire d'Al Azhar. Il s'agit de Aïssa Benmoati Zouaoui et Yagoub Benyoucef Zouaoui. Un Kabyle mufti actuel d'Egypte Au 19e siècle, l'occupation française a contraint plusieurs savants algériens à s'expatrier. Chose qui a fait le bonheur des Egyptiens qui les ont accueillis à bras ouverts. Comme Bachir El Ibrahimi (1889-1965) qui était le pionnier de la langue arabe à son époque, même au sein de l'université d'Al Azhar qui a formé des savants de nationalité égyptienne mais d'origine algérienne. L'exemple le plus édifiant est celui du mufti d'Al Ahzar qui a pour nom Ali Gomaâ qui est originaire d'Algérie, plus précisément de Dellys. Une ville connue pour son civisme et sa science Plusieurs savants et doctes ont été formés au sein de ces universités et de zaouïas. Il y en a ceux qui ont préféré s'expatrier avec l'Emir Abdelkader en Syrie dont la famille de Gomaâ. Des membres de cette famille ont choisi l'Egypte où l'on trouve le nom de l'actuel mufti d'Al Azhar, Ali Gomaâ. Ce qui prouve que les Algériens ont permis aux Egyptiens de s'ouvrir sur d'autres horizons et d'apprendre d'autres langues. C'est dire que la très grande histoire qui lie l'Algérie à l'Egypte ne pourrait être effacée à cause d'un simple match de football. Le lien entre « Pharaon » et les villes de Mostaganem et de Bir-Feraoun Plusieurs grandes familles portent le nom Feraoun à Mostaganem et cette contrée située à l'Est du pays algérien Bir-Feraoun, sont autant d'exemples historiques qui sont à l'origine du nom Pharaon et pour plus de précisions nous y reviendrons dans notre édition de jeudi pour éclairer nos lecteurs et afin qu'ils soient en mesure de se défendre et de défendre l'histoire de leur pays. Alors remontons le temps, rien ne nous oblige à nous taire. Un peuple qui a une histoire est un peuple qui a une race.