Investir des centaines de millions de dinars pour la réalisation d'espaces verts et pour la création de jardins pour enfants équipés de jeux, pour les laisser ensuite à l'abandon, fait partie des pratiques de mauvaise gestion d'une ville et ne peut être qualifié que de gaspillage de deniers publics, condamnable à plus d'un titre, sous d'autres cieux où on ne badine pas avec l'argent du contribuable. Malgré des fonds importants réservés à la création d'espaces verts dont plusieurs ont été réalisés dans la ville de Mostaganem, il est lisible de constater l'inexistence de suivi. Cependant, la plupart de ces espaces sont soit mal-entretenus, soit fermés au public qui, pourtant manque énormément de lieux de repos et de distraction. En effet, les Mostaganémois sont désolés de voir ces espaces verts abandonnés car une fois l'espace vert accompli, aucun suivi n'est réalisé comme la protection et l'entretien qui sont des conditions essentielles pour la floraison et le développement sain de cet espace. A titre d'exemple, Il suffit de faire un tour aux espaces verts du parc d'El Arsa et autres conçus au niveau des cités, à l'exemple de la cité 5 juillet, l'INES , des 300 et 800 logements, du quartier Kharrouba ou encore des cités de la commune de Sidi Ali ou Sidi Lakhdar, pour constater la dégradation qui les guette. Des toboggans troués et présentant un danger réel pour les enfants et d'autres jeux défectueux constituent le décor de cet espace. Et à cette atmosphère d'abandon, s'ajoutent également les immondices, cannettes et autres bouteilles de bière jonchant le sol et ainsi que des lampadaires défectueux. « Ce n'est plus des espaces verts, mais des lieux de beuverie où se rencontrent les délinquants de tout acabit. C'est un crime de réaliser de telles infrastructures pour les laisser dans cet état de délabrement » L'on déplore. Ces espaces ont besoin d'un arrosage quotidien, d'un binage pour éliminer les mauvaises herbes, d'une protection, d'un nettoyage régulier de telle sorte que ces lieux de verdure créés à coûts financiers importants deviennent de véritables havres de fraîcheur et de bien-être. Il serait vraiment dommage de les laisser ainsi se dégrader et menacés par la sécheresse. Par ailleurs, d'autres quartiers de la ville manquent complètement d'espaces verts à l'image de la fameuse Salamandre caractérisée par le béton, ce dernier a envahi de plus en plus les extensions de la perle de la méditerranée. Ces extensions parfois sont faites au détriment des terres agricoles où plusieurs habitations poussent comme des champignons. Un décor offrant une image d'une ville fantôme. Une image des plus désolantes au moment où les pays développés construisent des villes entièrement green.