Si l'on se réfère aux données remises par les services chargés de réaliser les logements aidés sous leurs formes en vigueur à savoir le logement socio-locatif, le logement RHP ( résorption de l'habitat précaire), le logement rural et ce, au niveau de la wilaya de Relizane et en tenant compte seulement d'une limite des dernières années, nous serons choqués par le chiffre donné de ces logements bâtis et distribués qui est de 80 000 unités dont plus de 22 000 touchent le volet du logement social. Il faut préciser cette information par deux paramètres objectifs qui confirment la donnée plus haut citée, primo en ce qui concerne les quantités de ciments retirés par l'usine de la cimenterie de Chlef et qui remplace Relizane en tête des wilayas affiliées à cette unité de production en matière de livraison du ciment dépassant parfois le quota mensuel requis, le plus de tonnage à travers les wilayas limitrophes. Pis encore, les milliers de tonnes sont rapatriés hors la zone de Chlef comme les cimenteries d'El Ghomri, Tlemcen, Oran etc. Ce qui dénote si besoin était que la cadence de construction était très dense. Secundo, les grandes villes de la wilaya comme Relizane, Oued Rhiou, Ammi Moussa et Mazouna ont connu sous la contrainte du nombre du logement en voie de réalisation à se disloquer en créant d'autres espaces pour pouvoir reloger les familles c'est ainsi que pour le chef-lieu de la wilaya de Relizane, une ville entière est sortie du néant à savoir la cité Benadda Benaouda appelée communément ‘'Bermadia'', distante de 5 kilomètres, ici on parle de 20. 000 logements si l'on tient compte des 1000 lots de terrain réalisés et occupés Cette nouvelle agglomération a changé le centre d'attraction diamétralement puisque tous les grands édifices de l'évolution socio- économico-culturel de la société ont été construits, nous citons le cas de l'université avec plus de 150 hectares et 14. 000 étudiants, le centre culturel, 03 stades de proximité, l'hôpital, la mairie, la poste etc. A Oued Rhiou, deux autres cités ont été rajoutées au tissu urbain de la ville à savoir la cité Chara où plus de 5000 familles ont préféré y habiter en sus de la région rocheuse située au sud du chef-lieu de daïra qui a connu la construction de plus de 2000 unités à côté des constructions privées. Mazouna malgré son emplacement géographique défavorable à toute extension étant donné la présence de deux côtés des montagnes de la Dahra qui gênent objectivement toute opération tendant à lancer des programmes de construction, les autorités locales ont départagé leurs efforts entre le renvoi de certains de ces programmes de réalisation ailleurs c'est-à-dire au niveau de la grande plaine de la ville de Mazouna en obligeant les propriétaires privés de ces assiettes à se passer de leurs terres dans le cadre de l'expropriation des biens pour utilité publique et le renforcement de la daïra de Sidi M'hamed Benali et Beni Zentis, là aussi l'Etat a consolidé l'esprit politique adopté concernant le retour des citoyens à leurs anciens fiefs qu'ils ont quittés sous la contrainte des incursions des groupes armés d'alors au point où ces régions montagneuses ont bénéficié du gaz naturel branché dans toute la région et surtout l'eau potable depuis le barrage de Gargar et l'électricité qui couvre à 100% les habitations. S'agissant de Ammi Moussa, nous retenons simplement que cette région est passée entre la période de 1999 à 2015 de l'aspect pastoral à l'aspect industriel avec l'émergence de plusieurs unités de production à côté de la construction du plus grand et joli hôpital de 120 lits doté des spécialités inexistantes dans toute la région oranaise. Ces réalisations que personne ne conteste n'ont pas poussé malheureusement à la résolution du dilemme numéro un de la Mina à savoir la présence de plus de 30. 000 logements menaçant ruine d'un côté et l'émergence de plus de 20. 000 gourbis dont plus de 10. 000 uniquement au chef-lieu de la wilaya dans la région de Satal et Zergaoui, où la vie est très dure si l'on sait que plus de 1500 familles sont venues des régions de Mendes, Zemoura, Sidi Lazreg, Sidi M'hamed Benaouda et Sidi Khettab cherchant la sécurité après des tueries perpétrées dans leurs régions respectives durant la décennie noire mais l'apaisement du climat après le retour à la paix n'a pas alerté les autorités dans le cadre du retour au bercail de ces familles ce qui a envenimé largement la crise du logement au point où les trois walis qui se sont succédés entre 1999 à 2015 ont dû caser plus de 4000 familles de ces étrangers à la localité de Relizane au détriment des résidents autochtones qui se débrouillent pour louer ici et là des habitations en attendant un jour meilleur. La situation des familles souffrant de cette crise du logement n'a pas accéléré les efforts vers le relogement des familles retenues dans les listes des nantis au niveau des 38 communes de la wilaya et particulièrement la commune de Relizane qui en compte à elle seule plus de 8000 demandeurs de logements mais ils ont ‘'pompé'' dans ces listes des familles occupant les bidonvilles, selon notre source. Les buts escomptés visaient à se débarrasser de ces résidences qui défigurent le tissu urbain des villes mais hélas les familles qui bénéficiaient des nouvelles habitations ne cédaient pas ces gourbis mais ils les revendaient avant de quitter au prix parfois de 50 millions à l'acheteur, et encouragés par l'espoir d'une éventuelle réaffectation à une nouvelle maison autrement dit des sit-in de protestation furent organisés devant les sièges de la mairie ou la wilaya de Relizane en bradant des slogans remis justement par les anciens résidents aux nouveaux acquéreurs en même temps que les clés du logement de ces gourbis tels que « Non à la hogra », « nous voulons un logement de dignité » . Ces populations venues des communes du voisinage ont droit au logement dans ces régions et le fait de venir à Relizane constitue une usurpation de fait d'un droit constitutionnel mais ils préfèrent le prendre dans la capitale de la wilaya comme, nous dit expressément un de ces occupants de gourbis parce qu'il coute dans la bourse du foncier plus de 450 millions alors que le même logement dans la commune de banlieue ne dépasse pas les 150 millions. Suivant les chiffres retenus au niveau du cabinet de la wilaya, les logements menaçant ruine recensés à deux reprises en 2009 et 2012, ont fait ressortir l'existence de plus de 35. 000 logements menaçant ruine, et que les familles ont bénéficié d'un logement nouveau en remplacement de ces ruines qui ont été détruites juste après l'opération de relogement qui a atteint 1500 logements ce qui montre qu'on est loin de la résolution de la crise. L'espoir de réduire ces chiffres accablants de demandeurs de logement est venu par l'actuelle administration qui veille à faire un travail de recoupement et d'analyse comparative pour assainir ces listes des inscriptions doublées délibérément par le même personnel pour pouvoir garantir l'obtention du logement, certains demandeurs rajoutent des dossiers de leurs épouses et leurs filles célibataires vivant sous leur toit pout multiplier les champs du succès. Selon les services de sécurité et l'OPGI, plus des 2/3 des logements distribués ont été revendus à des prix exorbitants variant entre 350 millions et 600 millions dans les nouvelles cités qui ont connu une autre conception de la construction ce qui justifie l'élévation des prix du logement, l'étonnant dans toute cette problématique de l'œuf et la poule, lequel des premiers à engendrer l'autre et que le revendeur du logement dont une bonne partie est du sexe féminin célibataire ou veuve, ne résigne pas pour redemander un autre logement au nom de sa femme ou son fils handicapé après avoir acheté deux ou trois vaches pour s'aligner dans la frange des éleveurs en attendant le second logement qui lui permettra de s'emparer de la qualité du fortuné. L'OPGI qui a tenté de remédier à cet imbroglio épouvantable en dépêchant des brigades de contrôle inopinées pour inspecter et s'assurer de la présence personnelle du bénéficiaire a réussi en partie à assigner en justice des dizaines parmi ceux qui ont revendu le logement mais cette solution est loin de résoudre le problème eu égard à sa complexité et aux arrangements sataniques faits par les cocontractants dès lors que le contrôle arrive sur place. En tout cas, la crise du logement, dit-on, ne verra jamais l'aboutissement tant que le carcan administratif actuel persiste dans nos administrations et que le pouvoir judicaire demeure en dehors de l'opération.