Lors de sa présentation du projet de Loi de finance 2016 (PLF 2016) en séance plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN), le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, a fait savoir hier dimanche, que les réserves de change de l'Algérie devraient continuer leur baisse pour s'établir à 151 milliards de dollars (mds USD) fin 2015 et à 121 mds usd fin 2016. Ce sont les chiffres avancés par le premier argentier du pays. Selon M. Benkhalfa, en dépit de ce recul du niveau de matelas de devises, le montant demeure, tout de même, "important" et permettra au pays de faire face à la baisse des cours mondiaux du pétrole, qui s'est traduite par une diminution de moitié de ses recettes en devises en 2015 par rapport à l'année précédente, a rapporté l'APS. Il a aussi indiqué que les 121 mds USD de réserves de change prévus à fin 2016 représentaient l'équivalent de 23 mois d'importation. A fin juin 2015, les réserves de changes étaient de 159,03 mds usd contre 193,3 milliards de dollars à fin juin 2014, rappelle-t-on. Par ailleurs, le ministre s'est exprimé sur les nouvelles dispositions proposées par le PLF 2016, notamment celles liées à la réduction des dépenses budgétaires et à l'augmentation de certaines taxes. A ce propos, il a fait valoir que l'objectif du gouvernement était d'optimiser les ressources de l'Etat en veillant à limiter leur gaspillage. Ce projet de loi repose sur une gestion "prudente" des ressources de l'Etat, selon le ministre qui a, toutefois, assuré que la politique sociale du gouvernement, consistant à soutenir les prix des produits de première nécessité, est "maintenue". Il a aussi soutenu que les subventions devraient être "mieux ciblées" de façon à en faire mieux profiter les couches défavorisées. "La vigilance est de mise (dans la gestion de nos ressources) et la rigueur est notre règle de travail", a relevé le ministre en avançant que, pour 2016, le gouvernement compte améliorer le rythme et la qualité de la croissance du PIB en promouvant les secteurs créateurs de richesses. En somme, a-t-il résumé, ces prévisions sont "réalistes" et prennent en considération les "dangers et risques" qu'encourt l'économie nationale dans la conjoncture actuelle de baisse des recettes pétrolières du pays. Il a également souligné que la réduction des dépenses budgétaires était "sélective" et qu'elle n'allait affecter ni les secteurs sensibles, tels que ceux de la santé et l'éducation, ni la cadence de réalisation des projets de développement. Les débats en plénière du PLF 2016 ont débuté dimanche et se poursuivront jusqu'à mardi.