Dans le but d'assurer une alimentation saine et efficace de l'élève, lui permettant un rendement scolaire meilleur, l'état consacre un budget de plus en plus conséquent pour la restauration scolaire. La généralisation de la restauration scolaire en cette dernière décennie, a nécessité une hausse considérable de cette enveloppe qui est aujourd'hui de l'ordre de 1239 milliards de centimes. Elle était de l'ordre de 43 milliards en 1999. Le nombre des bénéficiaires a atteint les 3 millions d'élèves alors qu'il n'était que 600 mille en 1999. . L'Algérie compte aujourd'hui prés de 13 mille cantines qui servent de chauds repas dont le coût de revient qui était de 6 DA a connu pour sa part une hausse, pour se positionner à la hauteur de 35 DA. Comme il est temps de passer à une gestion spécialisée, de nouveaux mécanismes de la gestion des cantines scolaires seront mis en œuvre à partir du 1 janvier 2010. Elles seront dorénavant gérées par des conseils de gestion présidés par les directeurs de CEM. L'intendant du CEM, les directeurs d'écoles rattachées, l'inspecteur de la circonscription, le conseiller à l'alimentation scolaire, un représentant des associations des parents d'élèves et le médecin de l'UDS sont membres du dit conseil. C'est dans le but d'une bonne gouvernance en matière de gestion des transactions et des marchés, de l'hygiène et de la qualité des produits rentrant dans la confection des repas etc., que l'argent servant à ces opérations ne doit plus être géré par les directeurs des écoles primaires comme cela a été le cas jusqu'à maintenant. Ces directeurs seront libérés de la gestion des cantines, qui les détournait et distrayait de leur mission primordiale en tant que premiers responsables des établissements d'éducation. En effet, les sommes manipulées deviennent de plus en plus importantes et nécessitent par conséquent des professionnels qui ont les compétences et le savoir requis. Contrairement aux lycées et CEM, où existent des services d'économat qui s'occupaient de la gestion de tout ce qui relève des finances, les écoles primaires n'en étaient pas dotées, et c'est ainsi que c'est au directeur qu'est revenu d'assurer cette fonction, souvent au détriment de ses fonctions pédagogiques et administratives. Le conseil de gestion aura pour mission l'élaboration des listes des élèves bénéficiaires, l'approbation de l'organigramme des repas confectionné par le conseiller à l'alimentation, le suivi et le contrôle de la consommation des budgets alloués ainsi que l'étude et l'approbation des bilans trimestriels. Les bons de commandes et les factures seront transmis directement, sans passer par le conseiller et l'inspecteur à l'alimentation scolaire, au directeur du CEM, qui est à la fois président du conseil de gestion et ordonnateur, pour contrôle et régularisation. Les directeurs des écoles auront la responsabilité de gérer les espaces de stockage des aliments à l'intérieur de leurs établissements, et de veiller sur la bonne exploitation des moyens de manutention et des équipements.