Le wali de Tiaret, Mr Hadj Bentouati Abdessalem, vient d'être destinataire d'une correspondance signée par Mme Nouria Benghebrit, ministre de l'éducation nationale dont l'objet porte sur une considération spécifique aux efforts consentis par les autorités de la wilaya. Et là, faudrait-il rappeler que l'action a consisté à l'organisation des assises avec la création d'ateliers où tous les responsables de l'éducation étaient réunis et ont établi des rapports consistants concernant l'éducation avec une réelle autopsie de la situation du secteur et bien sûr la conception éventuelle des perspectives, et enfin la 3ème action consistant à la visite de toutes les écoles, les CEM, et les lycées de Tiaret (ville), des visites aussi inopinées ont été effectuées, et doté d'une vision particulière, M. le wali à travers ces 3 actions, a pu « looper » de très près l'état où se trouve l'école à Tiaret, et plus particulièrement « L'enfant », et là aucun mécontentement de sa part n'a été caché. Dans ce sens le wali dira : « l'état chaotique où se retrouve l'école où le mépris, le défaitisme, et l'irresponsabilité ont pris le dessus, expose nos enfants à des risques majeurs, et chacun doit prendre ses responsabilités. L'Etat a injecté des milliards pour l'éducation de nos enfants et cet enfant est le fruit de l'enseignant, et il peut devenir soit un médecin soit un criminel, et avant que le fonctionnaire ne soit un employé, c'est un messager, et depuis mon installation, mon souci majeur demeure le secteur de l'éducation que je porte comme une priorité primordiale. Je suis déçu de voir l'état dans lequel se trouve l'école... des structures sportives reconverties en hangars, des structures de santé délaissées, des cantines scolaires précaires, ... c'est indiqué et décevant des passe-droit, des dépassements, et je cite un exemple, le chauffeur particulier de la direction de l'éducation a bénéficié d'un logement de fonction qui devait abriter le proviseur d'un lycée, et encore plus, des personnes étrangères au secteur de l'éducation, occupent actuellement des logements propriété de l'éducation.. encore d'autres dépassements et abus de pouvoir que j'énoncerai plus tard, et les responsables qui ont failli à leur noble mission et ont semé de néfastes traditions ne sont pas loin du châtiment divin... l'enfant est un otage de cette école défaillante, otage en entrant à l'école qui lui offre des ordures ménagères jetées çà et là, otage puisque chaque jour, il voit un nouveau staff (allusion à la mauvaise répartition du personnel opérée par certains chefs de service), otage puisqu'en se rendant aux toilettes pour les besoins naturels, cet enfant se retrouve dans une vespasienne sans porte et sans eau, otage puisqu'à la petite goutte de pluie, il grelotte de froid, et se retrouve anéanti d'eau''. ‘'Comment voulez-vous que cet enfant réussisse alors que les inspecteurs brillent par leur absence et sont occupés par d'autres fonctions autres que les leurs'', s'est-il interrogé. Avant d'ajouter : ‘' je me vois dans l'obligation de sauver cet enfant des griffes de la précarité et l'obscurantisme, comment se fait-il qu'un C.E.M fraîchement réceptionné a été doté d'un équipement vétuste, d'une qualité très médiocre pour ne pas dire friperie, et cela n'est en vérité qu'un marché conclu entre un responsable, qui a vendu sa conscience et a trahi les enfants, et un fournisseur, et peut-être que ce responsable, sans honte est parmi nous aujourd'hui'', a-t-il accusé. Le wali a ajouté : « Autre chose que je signale, c'est cette fausse appellation ; nouvelle école, base 1, 2, 3, 4, 5... Tiaret manque-t-elle de chouchada, ces chouhada ne méritent-ils pas une récompense, une simple baptisation, qu'attendez-vous après tout d'années ?! et devant toute l'assistance, je tiens à rappeler qu'après 75 jours de son installation, Mme Boukabous Hadouda, directrice de l'éducation est à pied d'œuvre, certes, elle a hérité d'un secteur à l'agonie, son prédécesseur a échoué sur toute la ligne et elle a toute mon assurance pour que toutes « les plaies » de l'éducation à Tiaret seront revues, et le compte à rebours me fait signe », conclut Mr le Wali.