Le wali de Mostaganem a présidé, hier, une réunion consacrée à l'étude de la situation de la zone d'activités de Bordjia dans la Commune de Haciane. Cette zone qui s'étend sur une superficie de près de 1700 hectares devrait accueillir le méga projet américain de la ferme laitière. En effet, des investisseurs américains envisagent de mettre en place un grand élevage de vaches laitières qui permettra, selon nos sources, à l'Algérie de faire des économies de près de 40% en matière d'importation de la poudre de lait. Selon les mêmes sources, l'Algérie importe l'équivalent de 2 milliards de dollars de poudre de lait, ce qui pèse lourdement sur les dépenses de l'Etat dédiées à l'achat de produits de première nécessité. À cet effet, le projet d'un bassin laitier à Mostaganem vient à point nommé pour alléger la facture d'importation de ce produit. En effet, plus de 10 000 vaches de race américaine devraient être importées pour produire l'équivalent de 33 litres de lait par jour et par vache. Les promoteurs du projet disent que comparativement aux vaches de race américaine, les vaches locales produisent entre 14 et 15 litres par jour, c'est-à-dire elles sont moins productives que ses semblables américaines. On apprend, dans ce contexte, qu'un bureau d'étude, relevant du ministère de l'agriculture a été chargé de faire l'étude de viabilisation de la zone d'activités de Bordjia qui englobe des parcelles de Bordija, Kouara et Haciane. Le wali de Mostaganem, M. Temmar Abdelwahid, a décidé, au cours de la réunion, tenue dans son cabinet de réserver 20 hectares pour chaque investisseur dans cette zone d'activités, préférant voir la persévérance de l'investisseur qui veut concrétiser son projet. Il y aura aussi 73 hectares réservés aux petites et moyennes entreprises. Le wali fut informé qu'habituellement l'investisseur est tenu de contribuer de près de 7 milliards de centimes pour pouvoir prendre possession de l'assiette foncière. M. Temmar a jugé cette somme demandée un peu exagérée et qu'elle ferait fuir les investisseurs ‘'sérieux'', désireux d'investir à Mostaganem. Il a demandé, à cet effet, de faire en sorte de la diminuer, notamment pour cette région qui, a-t-il dit, verra le passage de la prochaine ligne ferroviaire qui reliera Mostaganem à Oran via Hassi Mefsoukh et aussi le port de Mostaganem, ce qui offrira une opportunité pour les investisseurs pour écouler leurs marchandises en utilisant les wagons du train. Par ailleurs, des fellahs de la région auraient informé le wali que la terre de la zone d'activités de Bordjia est fertile, ce qui a poussé ce dernier à prévoir une sortie pour ce samedi pour s'enquérir de visu de l'exactitude de l'information, car aucun investissement ne sera toléré sur une terre ‘'agricole'' fertile, a-t-il affirmé. Avant d'ajouter ; ‘'s'il y a possibilité de contourner les terres agricoles, on le fera''.