Ce lundi printanier, dans l'après-midi du 28 mars 2016, elle est venue nous voir au niveau du siège de notre Quotidien « Réflexion », cette femme nous dit venir de la ville saharienne d'Adrar. Mais, nous avons eu la surprise agréable de découvrir que celle-ci est en fait, une Mostaganémoise, issue d'une des grandes familles notoirement connue et séculaire à Mazagran. Elle se nomme Samira Bousmat, vivant à Adrar, et elle s'est présentée à nous comme étant un membre actif de l'Association « Kafil el Yatim » de la Wilaya d'Adrar. A ce titre, elle est chargée du suivi pédagogique des enfants orphelins, en particulier. Dans son activité, elle explique qu'elle essaye de leur donner une certaine attention affective aux enfants, qui leur fait défaut selon les cas et ceci, bien entendu, tout en leur assurant un encadrement pédagogique et moral tout comme le feraient des parents à l'égard de leurs enfants. Mme Samira Bousmat a choisi volontairement de s'adresser à notre quotidien dans le but d'attirer l'attention des pouvoirs publics et des instances locales, notamment tous les citoyens sensibles. Ceci, pour leur dire que, dans cette région éloignée d'Algérie, la situation morale et matérielle que vivent les orphelins d'Adrar et leurs familles, est déplorable, à tous points de vue, particulièrement sur le plan matériel. Cette dame nous a parlé d'un ton grave, avec des mots lourds de sens et une telle émotion au point que nous avons remarqué que c'est une femme, généreuse, sensible et pleine d'humanité, qui se trouve au bord de larmes difficilement contenues, tant et si bien qu'elle a failli craquer, de peu. Cette activiste, engagée pour la cause qui touche le droit à la dignité humaine n'a pas ménagé ses mots sur le combat quotidien auprès de ces accidentés de la vie ; elle nous raconte, images authentiques à l'appui, que l'orphelin d'Adrar « survit misérablement » dans un dénuement matériel quasi-total, inqualifiable, tout en étant isolé du monde civilisé, tels que nous le vivons, nous, gens du Nord. Nous ne sommes pas restés indifférents puisque nous avons senti chez cette femme une grande sensibilité et aussi, mesuré son engagement par le sacrifice d'un pan de sa vie pour être aux côtés de ces pauvres enfants dont leur seul tort est d'être orphelins, malgré eux. Mme Bousmat lance, ici un cri de détresse en direction de tous ceux qui ont les moyens et le pouvoir, d'aider l'association caritative « Kafil El Yatim » d'Adrar pour qu'elle puisse, à son tour, aider ces enfants démunis qui sont après tout, quelque part nos enfants, ces enfants de notre cher pays qu'est l'Algérie. Cette femme, nous dit qu'elle garde un grand espoir, que son appel serait entendu et qu'il recevrait, très probablement un écho favorable, pour un soutien méritoire à « ses enfants », comme elle les qualifie. Nous savons, pour notre part, que les initiatives humanitaires de solidarité ne manquent pas d'urgence, ni la nécessité et sont une marque de fabrique de notre Société civile ; avant de prendre congé de nous, elle souligne que le bonheur existe mais, il suffit simplement que le bon geste soit fait, là où il doit être fait et, au bon moment car la rétribution des gens de la bonne action ne fera aucun doute.