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Les années OAS à Mostaganem (2ème partie)
Publié dans Réflexion le 11 - 07 - 2016

Comme il a été déjà souligné, toute la population arabe a fui les quartiers européens et s'est réfugiée à Tigditt. Chaque famille a été hébergée par les siens et comme les maisons de Tigditt, n'étaient pas très grandes, juste suffisante pour une famille. Les gens se sont retrouvés à trois familles dans une maison de trois chambres, une chambre par famille, et comme l'esprit était très large (El khater wassa3) et avec beaucoup de raison chacun se trouvait à l'aise et arrivait à organiser sa vie à sa manière.
J'ai dit dans la 1ere partie qu'il y avait une Baraka inexpliquée et inexplicable, cette baraka s'appliquait à tout, même à l'hébergement, et personne ne se plaignait et tout le monde se
sentait heureux et à l'aise dans ces minuscules réduits, heureux surtout d'avoir trouvé où se caser pour échapper à une mort certaine. Au centre de Tigditt, on ne sentait pas beaucoup les affres de l'OAS, sauf quand on amenait des blessés à Souika, mais là où c'était perceptible, c'était aux frontières entre quartiers arabe et français. Les pieds noirs se hissaient souvent sur les hauteurs de certains immeubles et prenaient pour cible tous les algériens qui étaient à découvert personne n'était épargné, ni homme, ni femme, ni enfants. Il y a eu énormément de blessés et de morts gratuits. Beaucoup de gens ont été lâchement assassinés de cette manière. Les points de séparation entre quartiers étaient sécurisés par l'armée. Avec ce qu'on appelait la garde territoriale ou métropolitaine, mais surtout avec la force locale qui était en grand nombre et qui des fois faisait face aux tirs des pieds noirs. Il y avait plusieurs postes frontières, points de délimitation, mais je n'en connais que deux, il y avait un poste du côté de l'ancienne poissonnerie qui est maintenant appelée place Thiers, et un autre à Matemore au niveau des escaliers qui descendaient aux anciennes urgences de l'hôpital Che Guevara, il y avait d'autres postes comme celui de l'école des Tapis ou ceux des citronniers mais que je n'ai jamais visités. Chaque nuit on entendait 2 à 3 coups de canon sinon plus. Ce n'étaient pas des coups de canon, c'était les déflagrations dues au plastiquage (dynamitage) des maisons qui ont été abandonnées par leurs propriétaires. Pendant ces 2 ans il y a eu énormément de morts et de blessés. Tous les morts c'étaient des victimes innocentes touchées par des balles assassines. Enormément de gens ont été assassinés parce qu'ils ont sous-estimé la traitrise des français. Il y a beaucoup de gens qui sont morts parce qu'ils sont retournés jusqu'à leurs domiciles pour récupérer des biens personnels. Ils pensaient que leurs voisins et leurs amis d'antan étaient toujours leurs amis mais hélas Ila avaient à faire à des individus qui n'avaient aucune loyauté ni aucune foi. Les blessés étaient transporté vers une clinique de fortune qui a été créée dans le bâtiment qui a servi de mosquée ou a officié Cheikh Ahmed Belmekki face à la place de Souika et les morts étaient dirigés vers le cimetière de Benaicha à Diar El hanna. Les morts qui tombaient du côté algérien, touchés par des balles perdues ou ciblés par des fusils à jumelle étaient tout de suite récupérés, mais le problème se posait pour ceux qui sont morts dans les quartiers français. Comme personne ne pouvait aller les récupérer, ils restaient là étendus sur le sol pendant 2 ou 3 jours jusqu'au début de la décomposition des corps pour se voir ramasser par les patrouilles de l'armée française et ramenés au quartier arabe pour être enterrés. Pour les gens qui n'ont pas vécu la période de l'OAS mais qui ont vécu la décennie noire, on peut dire que c'est presque la même chose, les mêmes crimes, les mêmes atrocités sauf que pendant l'OAS les ennemis se connaissaient. C'étaient les français contre les algériens, mais pendant la décennie noire c'était frère contre frère, mais avec la même migration de gens vers des endroits sécurisés, même abandon de biens et même déstabilisation de toute une population, sans parler des meurtres et des crimes gratuits. A suivre


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