Près de dix jours après la disparition de Nihal Si Mohand, 4 ans, une robe entachée de sang a été retrouvée, dimanche matin, non loin de la demeure familiale de la petite Nihal disparue depuis le 21 juillet dernier, a appris Algérie1 de sources proches de l'enquête. Son père garde espoir. Le visage rongé par la douleur et l'épuisement, Mokrane esquisse même un petit sourire en signe de bienvenue. « Nous sommes toujours sans le moindre indice, les recherches se poursuivent et les gendarmes poursuivent leur enquête», explique-t-il. La robe, dont on ignore si elle appartenait à la victime, a été découverte au lieudit Azaghar, environ 2 km de la maison des Si Mohand sis au village Ait Ali dans la commune d'Ait Toudert (daïra de Ouacifs), à une cinquantaine de kilomètres au Sud-Est de la wilaya de Tizi Ouzou. Actuellement des analyses nécessaires sont effectuées sur la robe par la police scientifique de la gendarmerie nationale en charge de l'enquête sur cette affaire. Pour les habitants des Ouacifs, la disparition de Nihal est un grand mystère. Ce samedi en fin de matinée, c'est sous un olivier qui couvre de son ombre une partie de la route que Mokrane attend, en compagnie d'une dizaine d'habitants du Douar d'Aït Abdelouahab, à environ 5 kilomètres du chef-lieu des Ouacifs. Depuis la disparition de Nihal, la gendarmerie ne néglige aucune piste. « Dans ce petit village, toutes les maisons ont été passées au peigne fin depuis le premier jour de la disparition de Nihal. Toutes les forêts avoisinantes, les retenues d'eau ont également été inspectées par les habitants, les gendarmes et les agents ainsi que les plongeurs de la protection civile. Mais ni Nihal ni aucun de ses effets n'ont été retrouvés », explique l'oncle maternel qui venait de se marier. « Un des chiens de l'équipe cynotechnique a conduit les chercheurs jusqu'à une maison abandonnée au village voisin, Tansaout, et il a rodé autour de ladite maison puis il n'a plus avancé. La maison en question et tous ses environs ont été d'ailleurs minutieusement fouillés, mais en vain », affirme un proche de la famille. Dans ce contexte, chacun y va de son hypothèse. Celle de quelqu'un qui a cherché à saboter le mariage de l'oncle et celle d'une plaisanterie qui a pris une autre dimension sont les plus évoquées par les habitants.