Nombre de candidats : 551 381, taux de réussite : 54,42 %, nombre de candidats ayant réussi : 297000, nombre de candidats ayant échoués : 254 381, nombre de candidats ayant une moyenne entre 16 et 18 : 157 542 soit 53 %, taux de réussite des filles : 61,55 %. A la lecture de ces chiffres, nous pouvons dire que le taux de réussite du BEM 2016 n'est pas trop différent de celui de l'année dernière et très loin de celui du BEM 2012 qui était de plus de 72 %. Et comme chaque année, le taux de réussite des filles dépasse de loin celui des garçons et là une étude spéciale devrait être faite pour déterminer les raisons et voir quel cursus et opportunités celles-ci ont-elles pour voir si une égalité de chances leur a été donnée. L'autre remarque très importante pour notre refondation de l'enseignement doit nous amener à réfléchir sur le nombre important des candidats ayant réussi avec une moyenne entre 16 et 18 qui est de 157 542 par rapport aux 297 000 candidats ayant réussi afin de leur assurer la meilleure orientation possible et leur permettre d'améliorer leur niveau dans les meilleurs conditions car nous assistons en 1ère année secondaire à une énorme déperdition de ces moyennes. Et nous pouvons dès cette année penser comme les grandes nations et pourquoi pas mieux qu'eux car ils n'ont pas de leçons à nous donner : la création de plusieurs écoles spécialisées en Math, ou technologie, ou économie ou agriculture ou littéraire ou linguistique ou autres spécialités pour permettre un maximum d'absorption des élites algériennes qui se perdent dans l'enseignement secondaire. La première détection des élèves doués doit se faire très tôt dès la fin du cycle moyen et nous devons y consacrer tous les moyens. La médiocrité ne doit avoir plus de place et si Madame la ministre a vraiment envie comme elle le prétend de sauver l'éducation pour la mettre au diapason des pays les plus développés la création de ces écoles ne demandent pas de grands moyens mais elle déterminera notre élite qui étudiera des programmes spéciaux et poursuivront leur cursus universitaire dans des écoles spéciales d'ingéniorat ou de doctorat qui nous permettront d'avoir des cadres intègres capables de relever le défi. Nous pouvons affirmer que chaque nombre de candidats ayant une moyenne entre 16 et 18 dépasse les 50 % et chaque année 90 % de ces élèves dès leur première année dans le secondaire se retrouvent avec des notes juste moyennes surtout en math et physique. Il est temps d'abord de faire sortir ces élèves du lot des candidats ayant réussi le BEM, de les prendre réellement en charge d'abord dans leur orientation qu'on doit d'abord filtrer vers les grandes écoles nommées précédemment avant de les orienter correctement vers des spécialités créées dans les lycées pour ceux qui n'ont pas été orientés vers les grandes écoles, ces branches peuvent être soit mathématique ou technique mathématique ou purement scientifique ou purement économique ou purement littéraire ou purement linguistique ou technique suivant leurs vœux et leurs résultats scolaires car il est temps de limiter la déperdition de niveau dans le secondaire de pouvoir sauver ces plus de 50 % d'élèves ayant réussi au BEM avec des notes très élevées. Pour ceux ayant réussi avec des notes de moins de 16, ils ne doivent être orientés directement dans ces branches où le niveau sera plus élevé et devront faire leurs preuves pendant une année pour être orientés en deuxième année secondaire vers ces branches. Le cycle secondaire peut être allongé d'une année pour permettre une meilleure formation et orientation ainsi qu'une réforme du Baccalauréat en diversifiant les spécialités très limités chez nous qu'elle soit scientifique ou technologique. Pour ceux qui n'ont pas réussi au BEM, ils ne peuvent avoir droit à l'enseignement secondaire comme ceux qui n'ont pas réussi au BAC pour l'université. Un cycle court devrait leur être proposé comme celui de technicien dans toutes les spécialités et suivant les besoins urgents du pays. Seule une réflexion sur l'orientation et sur le devenir de plus de 254 000 candidats n'ayant généralement pas leur place dans le secondaire et responsable de trouble et de violence à l'intérieur des établissements car victimes de leur orientation puisque 80 % d'entre eux compensera la note du BEM pour se retrouver dans les lycées avec presque aucun niveau. La démocratisation de l'enseignement et de l'éducation en Algérie doit être placée dans son vrai sens. La démocratisation de l'éducation en Algérie doit signifier : scolariser 100 % des algériens ; leur donner tous les moyens financiers et pédagogiques pour étudier dans de bonnes conditions ; leur assurer une égalité de chances de réussite ; mais cela n'a jamais voulu dire faire réussir 100 % d'élèves du primaire au Baccalauréat Général quel que soit leur niveau pour leur assurer non pas une scolarité mais une réussite générale pendant tout leur cursus scolaire sans tenir de la réalité de leur capacité intellectuelle. Le rôle de l'Etat doit s'arrêter dès qu'il aura assuré une égalité de chances de réussites et de scolarité à tous les algériens. La réussite de tout élève est personnelle et lui revient s'il en est capable.