Parler du développement rural dans la commune de Stidia, c'est comme rêver de se lever un matin pour voir un immeuble bien entretenu, ou une petite ruelle bien propre, ou vivre l'instant d'une inauguration d'un petit projet lancé, il y a plus d'une décennie. A la commune de Stidia tout marche de travers, de par une APC dirigée sur fond de calculs politiques et d'une déchirure intestinale dans la mamelle d'une composante d'élus à bout de souffle, à la recherche d'un maire disparu de la circulation depuis bien longtemps. Désolé de dire que la paisible commune de Stidia, auparavant Georges Clemenceau, une ville côtière, qui est l'une des rares au monde sur la longitude du méridien Greenwich, est aujourd'hui synonyme de marasme et de sous-développement, malgré son littoral, ses richesses halieutiques, ses vignobles, ses terres agricoles et son pôle touristique. Une ville défigurée également par une gestion à la va vite, dont la grandeur a été ‘'rabaissée'' ; alors qu'elle pouvait rivaliser avec n'importe quelle ville touristique du pays. Ainsi, fort est de constater qu'à quelques mois de la fin du mandat de l'actuelle assemblée communale, tous les doigts sont pointés vers les élus. En particulier le maire qui semble être rattrapé par sa gestion frigide. Lui qui n'a pas pu démarrer le train du développement de Stidia, voire incapable de gérer les ordures et les canalisations des eaux usées ! Une mollesse qui a encore appuyé le cours des immeubles dans leur continuelle dégradation et les rues vers la détérioration. Ce qui a de ce fait encouragé le zèle de certains citoyens à brancher et débrancher des canalisations à tort et à travers, avec en conséquence des images honteuses de façades de bâtisses. Le cas des immeubles de la cité des 200 logements, éventrés à tout bout de champs par des canalisations, déformant la façade (photos), outre toute une multitude d'embarras pour la population qui ne cesse de se déchainer contre cette poignée d'élus encore hors champs des préoccupations des citoyens. Pour sa part, le centre-ville lui aussi se noie sous les tonnes d'ordures et le bricolage des branchements des conduites des eaux usées sans contrôle ainsi que les aménagements ‘'clochards''. Idem pour les douars de Stidia qui subissent le même sort. Dradeb , ce grand douar qui fait toujours le plein des candidats maires durant les élections, compte une insuffisance énorme , en matière de logements ruraux , le réseau du gaz naturel, le bitumage des rues et structures culturelles et sportives et la seule maison de jeune réalisée en 2012 reste toujours non équipée hormis un matériel maigre et obsolète. Quant aux douars Ouled Ammar et Kraimia, ceux-là ne cessent de déplorer une situation catastrophique quant au réseau d'assainissement qui hantent ces localités rurales. Ce déplorable état des lieux fait que les internautes de Stidia tirent la sonnette d'alarme sur les réseaux sociaux, tout comme au sujet d'une menace d'épidémie liée aux eaux usées. D'autres citoyens parlent même de détournement de terrain public, à l'exemple d'un certain ‘'B.T'' qui s'est emparé d'un terrain communal de quatre hectares situé à proximité du douar Djellailia. Ce dernier pour détourner les regards des autorités a planté une parcelle par des oliviers pour justifier son utilité agricole et dans l'autre parcelle, il a construit des hangars pour l'élevage des poules pondeuses en intoxicant toute la population du douar par les émanations des odeurs nauséabondes. Ce terrain qui a été sollicité longtemps par la population du douar pour une aire de jeu, tombe entre les mains d'un milliardaire. Hélas, le sort de la ville de Stidia demeure coincé entre l'égoïsme et la politique, victime de ses élus, incapables de gérer, et continue à pleurer son destin en attendant une intervention ferme du wali pour mettre un terme à cette vacance des élus ou attendre la fin de mandat et à la population de s'impliquer pour choisir un sauveur pour le prochain mandat.