Les transferts de fonds de la diaspora algérienne établie à l'étranger vers le pays se sont chiffrés à deux milliards de dollars, en 2015, soit 0,9 du PIB en 2014, relève une enquête de la Banque mondiale (BM), publiée à Washington. Ces sommes restent, cependant, moins importantes comparées à celles drainés par d'autres pays de la région MENA à l'exemple de l'Egypte (19,7 milliards de dollars en 2015), suivie du Liban (7,2 milliards de dollars), du Maroc (6,4 milliards de dollars) et de la Jordanie (3,8 milliards de dollars). Cette enquête met, par ailleurs, l'accent sur l'intérêt manifesté par les membres de ces communautés à contribuer à l'intégration économique de leur pays d'origine par trois moyens principaux : l'investissement, le commerce et le transfert des compétences. Selon des données officielles des Nations Unies, ils sont environ 20 millions de ressortissants de la région MENA à résider à l'étranger, soit 5% de la population totale de la région. La communauté maghrébine établie en France transfert vers le pays d'origine l'équivalent de 49% du montant global des fonds de devise transférés par les autres communautés vivant dans le pays. Selon un rapport du Fonds international pour le développement agricole (FIDA) intitulé «Travailleurs migrants et envois de fonds: flux et marchés européens», les Algériens vivant en France ont transféré vers l'Algérie un montant de 1,654 milliard de dollars. Ils arrivent ainsi devant les tunisiens avec 1,35 milliard de dollars. Mais ce sont les marocains qui sont les champions, en envoyant vers leur pays 2,13 milliards de dollars. L'apport des Algériens reste ainsi très minime, d'autant plus la communauté algérienne est la plus importantes en France avec 1,456 million de personnes contre 928.000 Marocains et 395.000 Tunisiens. S'agissant des travailleurs migrants des différentes nationalités vivant en Europe, ils ont transféré vers leur pays d'origine un montant de 109,4 milliards de dollars, apportant une aide à 150 millions de personnes dans le monde. Ce montant représente, selon cette agence onusienne, 25% des envois de fonds à l'échelle mondiale. Le FIDA précise que les familles qui en bénéficient dans le pays d'origine pourraient en tirer des avantages bien supérieurs à condition d'avoir accès à des marchés de transfert d'argent plus compétitifs et à des services financiers ciblés pour les aider à économiser ou investir leurs fonds.