Les réserves de change de l'Algérie dépassent toujours la barre des 100 milliards de dollars, a indiqué mercredi à Alger le Gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Loukal. Depuis fin février 2017 et jusqu'à présent, les réserves de change sont toujours supérieures à 100 milliards de dollars, a-t-il affirmé lors de sa présentation du rapport sur les évolutions économiques et monétaires du pays de 2015 et 2016, en séance plénière du Conseil de la Nation présidée par M. Abdelkader Bensalah, président de cette institution parlementaire. Ces réserves étaient de 144,13 milliards de dollars (mds usd) à fin 2015 et de 178,94 mds usd à fin 2014, a-t-il noté. Pour rappel, lors de sa présentation du même rapport de conjoncture à l'APN en janvier dernier, M. Loukal avait indiqué que les réserves de change avaient atteint 114,1 mds usd à fin décembre 2016 contre 121,9 milliards usd à fin septembre 2016. Pour ce qui est du taux de change du Dinar, il a connu une légère amélioration en 2016 pour atteindre 116,4 DA/Euro en janvier 2016, et continue dans la même tendance durant le premier trimestre de 2017, a-t-il relevé. Avec des réserves de change toujours au dessus de 100 milliards de dollars actuellement, la situation financière externe du pays demeure tout de même solide et relativement confortable, a affirmé M. Loukal. Les réserves de changes étaient à 114,14 mds usd à fin 2016 contre 144,13 mds usd à fin 2015 et 178,94 mds usd en 2014. La soutenabilité de la situation financière extérieure du pays est d'autan plus confortée par un très faible niveau d'endettement externe estimé à seulement 3,85 mds USD à fin 2016, soit 2,45% du PIB. Cependant, la situation financière nette de l'Etat envers le système bancaire a connu un bouleversement entre décembre 2014 et décembre 2016, selon le Gouverneur de la Banque centrale. L'année 2016 a aussi été marquée par un retour de l'inflation, a avisé le Gouverneur, avec un taux moyen de 6,4% contre 4,8% en 2015. Su ce point, le premier responsable de la Banque des banques a fait savoir que l'inflation aurait été plus sévère sans l'intervention de la politique monétaire. Il a imputé cette inflation croissante à des "situations dominantes dans certains marchés" en écartant le fait qu'elle soit le produit d'une expansion de la masse monétaire où bien d'une hausse des prix à l'importation.