L'étude de mise en exploitation de la mine de zinc et de plomb d'Amizour est fin prête, a indiqué le directeur général adjoint de Western Mediterranean Zinc (WMZ), une joint-venture algéro-australienne. L'activité de cette société est toutefois subordonnée à l'obtention préalable du titre minier du ministère de l'Energie et des Mines, a affirmé à l'APS M. Baziz Kamel. Détenue à 65% par la société australienne «Terramine Australia Limited» et à 35% par l'Enof (Entreprise nationale des produits miniers non ferreux et des substances utiles) et l'ORGM (Office de recherche et gestion minière), WMZ, a conduit tous les travaux d'exploration et de forage qui ont révélé, en novembre 2009, l'existence d'une ressource globale de 68,6 millions de tonnes avec des teneurs en plomb et zinc de 6,1%. «Un potentiel énorme, qui fait de ce gisement, l'un des plus grands au monde», selon ses responsables. A sa phase d'exploitation, prévue après la mise en place des équipements requis, notamment une usine de traitement, un barrage et le percement de deux tunnels de 3,5 km chacun, l'entreprise entend produire un concentré minéral de qualité supérieure d'environ 450 000 tonnes/an, dont une grande partie destinée aux fonderies européennes, a-t-on souligné, expliquant que ses vertus tiennent en «la faible teneur en contaminant des deux minéraux». Cette étude finale de faisabilité fait actuellement l'objet d'une «contre-expertise», commandée par l'Enof, notamment dans son volet inhérent à son impact environnemental et à ses incidences financières, le projet, étant estimé globalement à quelque 300 millions de dollars, selon le P-DG de Terramin, M. Greg Cochran. A la fin des études de pré-faisabilité, quelques associations sont montées au créneau pour soumettre leur appréhension quant à ses conséquences et ont incité les responsables de WMZ à commander auprès d'un groupe international notoire une étude complémentaire, rappelle-t-on. La copie de la contre-expertise de l'Enof devrait, pour sa part, être rendue incessamment avec, en perspective, l'introduction auprès du ministère de l'Energie et des Mines d'une demande pour l'obtention d'un titre d'exploitation minier. Le début de la phase de concrétisation est prévu au plus tard au début de l'année 2012, a-t-on affirmé.