Comme le veut la tradition, à chaque début de Ramadan, une tournée à travers certains marchés de la ville de Tissemsilt s'impose pour prendre le pouls de la mercuriale. Notre virée a été ponctuée, durant les deux premiers jours de ce mois sacré par des haltes à travers les marchés du centre-ville (ex Ofla), Souk Hlima et celui de la cité Khotaifa, les habitudes et les comportements ont vraiment changé et la chaleur en est pour beaucoup et le visage désertique qu'offre la ville en matinée dit beaucoup sur la restriction dans les déplacements, néanmoins, après la prière du Dohr, tout le monde part à l'assaut des marchés et autres magasins d'alimentation générale, contraints qu'ils sont, de satisfaire les besoins de leurs cuisines. En effet, pour cette année, les prix sont plus ou moins abordables par rapport à ceux pratiqués il y a moins d'un mois, selon un petit constat qui d'ailleurs faisait presque l'unanimité, les prix sont abordables et la disponibilité se montre sur tous les produits, c'est tout simplement la bouffée d'oxygène qui donne au consommateur ce long souffle qui pourra l'aider à remplir son couffin et aborder ce mois avec une certaine aisance. Pour ce malheureux, la pomme de terre, qu'elle soit de Oued Souf ou d'Ain Defla ou de Mascara, l'obligation le pousse à l'acheter en premier lieu, et partout dans ces marchés, ce tubercule varie entre 35 et 40 da le kg, la tomate entre 50 et 60 da le kg et les carottes à 60 da/kg, les pastèques et le melon très prisés par ces temps de grandes chaleurs sont cédés à 50 et 60 DA le kilo, l'ail qui s'est fait des ailes il y a moins de deux mois, il est vendu entre 200 et 300 DA le kilo, la betterave, le navet et la courgette sont vendus un peu partout entre 50 et 100 DA, la viande rouge et la dinde sont affichées à 1000 et 250 DA le kilo. Toutefois pour ces produits, le commun a du remarquer que la demande dépasse l'offre et la majorité des bouchers baissent leurs rideaux parfois avant 19 H. Quant à la qualité, il est important de dire qu'au vu de la forte demande, on y trouve toujours une qualité fraîche et nouvelle qu'elle soit des légumes et fruits ou des viandes. Les commerçants du marché de Souk H'lima qui par cette occasion a vu, avant-hier, la visite inopinée de Monsieur le wali qui a longuement parlé avec eux et leur avait promis de leur construire un bon marché à la place de l'actuel réputé par la disponibilité de l'offre et par les prix relativement moins chers par rapport à d'autres lieux de vente, ses commerçants se sont alignés sur la même fréquence pour rejoindre les prix pratiqués ailleurs au point où même ces petits marchands de fruits et légumes expriment leur joie sur cette disponibilité et cette stabilité des prix. Une situation qui continue de faire des heureux notamment les moyennes et petites bourses et par un langage de marché, le pauvre peut relativement s'acheter de quoi remplir un couffin en ce mois du Ramadan, chose qui était impossible pour lui l'année passée.