Le journaliste-reporter algérien du quotidien El Watan, Djamel Alilat, qui était en train de couvrir les manifestations du Rif marocain a été arrêté, dimanche soir, à Nador au Maroc par les forces de makhzen. Son arrestation est intervenue lors d'une manifestation des jeunes de cette région du Maroc qui protestent depuis plusieurs mois contre le régime de leur pays. Le journaliste, qui aurait été malmené, a été emmené au commissariat avec le président d'une association locale, a précisé son frère Farid sur sa page facebook. Le président de l'association a été relâché quelques heures après. Djamel a appelé un de ses contacts vers 5 h du matin pour lui demander d'alerter l'ambassade d'Algérie au Maroc. Le ministère des Affaires étrangères suivait heure par heure l'évolution de la situation de Djamel Alilat, le journaliste du quotidien El Watan qui a été envoyé par son journal pour couvrir les événements que vit la région depuis près de 6 mois. Les services consulaires de l'ambassade algérienne au Maroc ont été chargés de « faire tout ce qui est nécessaire pour assurer la protection » du journaliste Djamel Alilat, arrêté par la police marocaine, avait annoncé une source autorisée au ministère des Affaires étrangères que dirige M. Abdelkader Messahel. «Nous avons instruit le consulat d'Algérie au Maroc pour déclencher la procédure de protection consulaire aussitôt que nous avons appris l'arrestation de Djamel Alilat», avait indiqué la même source. Cette dernière avait précisé que l'Etat algérien veillera à ce que le journaliste d'El Watan revienne sain et sauf chez lui. De leur côté, les autorités judiciaires marocaines avaient mis en branle une procédure judiciaire dans le but d'expulser le correspondant d'El Watan. Selon elles, le journaliste n'a ni autorisation ni accréditation pour exercer sur le territoire du royaume. Dressant son profil, les médias marocains ont décrit Djamel Alilat comme étant un faux journaliste ayant des liens étroits avec des activistes du Rif. Par ailleurs, Le Syndicat national des journalistes (SNJ) avait exigé la libération immédiate du journaliste Djamel Alilat, et «met en garde contre toute atteinte, physique ou morale de l'envoyé spécial d'El Watan».