Depuis quelque temps le nombre croissant des autorisations d'exploitation de carrières pour l'extraction des agrégats au niveau la région de Bordj Bounaâma suscite étonnement et interrogations chez les habitants des douars de Mitidja, Ouled Maamar ch'ragua et Ouled Maamar gh'raba. Outre le nombre qui désormais est de neuf carrières sur une distance de prés de six kilomètres dont une est exploitée par une entreprise étatique, les dégâts qu'ont occasionné ces carrières sont de plus en plus dévastateurs sur la nature, les biens privés et la santé publique, six sont déjà opérationnelles en attendant que les trois autres entrent en production. En effet, les habitants dont le nombre avoisine les mille personnes s'en défendent par la voix de leurs représentants et déclarent que les exploitants avaient complètement saccagé des arbres pour se frayer des chemins pour arriver à leurs carrières respectives qui se trouvent en aval du mont de l'Ouarsenis, ces ouvertures de pistes avaient dérouté le ruissellement des eaux de pluie et celles des sources naturelles ce qui a engendré de sérieuses perturbations dans le cycle normal de la nature, des ruissellements se sont focalisés dans un seul itinéraire avec un débit beaucoup plus consistant que d'habitude se transformant en oueds et causant ainsi des dégâts considérables sur la nature et les biens, les crues disent-ils ont tout emporté devant elles, ce changement a de plus crée des glissements de terrains dangereux dont certains ont même touché le tronçon routier. Depuis la sortie est de la ville de Bordj Bounaama jusqu'au douar du Mitidja sur une distance de six kilomètres, la nature semble le dernier des soucis, en plus du bradage des forets par l'abattage des arbres, la nappe phréatique qui alimente toute cette région risque de disparaître, des sources ont déjà disparu et les fontaines telles Ain el khadra, Ain el fouara et autres risqueront elles aussi de disparaître d'ici peu, cela sans prendre en compte que jusque là, ces exploitants n'utilisent pas d'explosifs et au moment ou ce recours sera indispensable, les conséquences seront certainement beaucoup plus dévastatrices particulièrement sur le paysage naturel de la région déjà renversé par ces bases de vie, ces camions et ces engins qui n'arrêtent pas de frictionner la montagne.