Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a annoncé lundi à Alger la tenue, mercredi prochain, d'une réunion du Conseil des ministres sous la présidence du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. La réunion du Conseil des ministres sera consacrée notamment à l'examen et à l'adoption du Plan d'action du Gouvernement qui sera présenté devant les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) dans une dizaine jours, a précisé M. Ouyahia dans une déclaration à la presse en marge de l'ouverture de la session ordinaire de l'APN. "S'il est adopté par le Conseil des ministres, le Plan d'action sera soumis à l'APN ce week-end pour examen", a ajouté le Premier ministre. Autre dossier devant être étudié par le Président et le staff gouvernemental est la rentrée sociale et ses retombées sur le budget des ménages algériens, abordant, à cette occasion, la prochaine loi de finances 2018 qui est en cours d'élaboration, selon le ministre des finances, M. Abderrahmane Raouia. En effet, le projet de Loi de Finances de 2018, dont la première mouture sera bientôt élaborée par le gouvernement, devrait opter pour de nouveaux "arbitrages budgétaires" afin de permettre au pays de disposer des ressources nécessaires à son développement et de mieux contenir les importations. Selon un document, obtenu par TSA, intitulé «Note d'orientation relative à la préparation du projet de loi de finance et de budget 2018», la démarche du gouvernement s'inscrit dans le cadre de la recherche de la «soutenabilité» des finances publiques et ‘'d'une programmation à moyen terme pour la période 2018 – 2020''. La démarche inaugurée par la LF 2017 à travers l'élaboration d'une trajectoire budgétaire triennale dans le but de donner plus de visibilité à la politique budgétaire est donc ainsi confirmée et va se poursuivre l'année prochaine. Les nombreux dossiers principaux qui devraient être au centre du travail du nouveau gouvernement sont l'amélioration du climat des affaires, la débureaucratisation du foncier industriel, la promotion du tourisme et de l'agriculture ; la mise en place d'instruments accélérant l'exécution du programme d'efficacité énergétique et des énergies renouvelables, le soutien des grandes entreprises pour faire émerger des champions industriels et tirer les PME, ainsi que la mise en œuvre d'une politique financière et monétaire qui puisse contenir l'inflation et éviter le recours à la planche à billet. Quant à la question d'un éventuel recours à l'endettement extérieur, on estime qu'une telle option ne devrait être envisagée que pour des projets importants et bancables.