« On ne récolte que ce qu'on a semé ». C'est le fruit d'une politique hasardeuse et dangereuse, une politique bâtie sur le racisme, la xénophobie et le rejet de l'autre. Voilà ce que Sarkozy a fait de la France. Le premier enseignement qu'on peut tirer de ces élections régionales françaises après, bien entendu le fort taux d'abstention, c'est la forte remontée du front national après avoir été complètement anéanti lors de l'élection présidentielle de Chirac et aux dernières européennes. La droite de Nicolas Sarkozy, a subi un cinglant revers dimanche dernier au premier tour des élections régionales face à l'opposition socialiste et écologiste, en passe de remporter largement le scrutin au second tour dimanche prochain. La remontée du parti d'extrême droite, le Front National inquiète à plus d'un titre, il vient de réaliser grâce à la politique de Sarkozy, le taux inespéré de 11 %, bien au dessus de tous les résultats obtenus aux dernières consultations législative et européenne. C'est un avertissement destiné à toute l'équipe au pouvoir, les français disent à la majorité : « Nous ne voulons plus de cette politique injuste et inefficace, nous ne voulons plus de cette politique qui casse ce que la France aime le plus en elle : son modèle social, l'égalité et la fraternité ». Sarkozy et sa droite dans l'œil du cyclone, les français ne veulent plus d'eux, ils ont brisé le pays des droits de l'homme en deux, ils ont ralenti son essor économique, ils l'ont plongé dans une crise qui ne veut pas dire son nom. Pour illustrer ce rejet, il n'y qu'à rafraîchir la mémoire en retournant aux deux référendums boudés par les français. Depuis 1958, année de naissance de la Vème république, le taux d'abstention oscille entre 15 % en 1978 et 40 % en 2007, mais jamais au-delà de 53 %. C'est un message très clair et sans ambages à Sarkozy, l'heure des comptes est venu et le départ est imminent, aucun espoir pour un second mandat, car les français le rejetteront et ne voudront certainement jamais de cette arrogance politique et cette suffisance outrancière qui n'ont pas leur place dans la France de la fraternité. Le chef de l'Etat français a, comme pour tenter de cacher le soleil avec un tamis, répété que ces élections étaient régionales et qu'elles ne pouvaient avoir des conséquences nationales. « Elections nationales, conséquences nationales, élections régionales, conséquences régionales ». Le chef de l'Etat qui enregistre plus de 70 % d'opinions négatives, selon les derniers baromètres d'opinion, semble ne pas vouloir écouter les français en maintenant le débat sur l'identité nationale et le projet de réforme des collectivités territoriales. La France ne fait plus rire, plus de bon temps, elle fait pitié. La crise, la montée du racisme, le chômage à 10 %, (le plus haut depuis 10 ans), la mauvaise gestion de plusieurs dossiers, le rapport de la société française à l'immigration, le dossier de l'identité nationale que Sarkozy avait lui-même initié et tant d'autres facteurs qui font que le pays est en dérive. Basta ! La France appartient au français pas aux reconvertis.