La dernière sortie du PDG de la compagnie nationale Air Algérie, M. Bakhouche Allache, qui a révélé que le pavillon national risque de mettre les clefs sous le paillasson si l'excédent d'effectif de 3000 employés n'est pas éliminé, a fait réagir le syndicat des travailleurs qui contredit le PDG dans un communiqué rendu public hier. Le syndicat des travailleurs d'Air Algérie, affilié à l'UGTA, estime qu'il est « étrange » et « dangereux » d'évoquer la faillite de la compagnie nationale en ces temps. L'objectif, selon le syndicat, est d'aller vers « la privatisation » du pavillon national. « Air Algérie n'est ni en faillite ni à vendre », tranche le syndicat. « Personne ne peut s'ériger le droit de porter atteinte à l'intégrité de la compagnie », ajoute-t-il. Selon le communiqué, « tirer la sonnette d'alarme, en soulevant de prétendues problèmes non identifiés, est une formule connue et usitée à satiété à l'égard de la compagnie nationale », rappelle-t-il. Et d'accuser : « Ces attaques ne sont nullement justifiées, si ce n'est pour affaiblir la compagnie nationale et ainsi servir des intérêts occultes ». Il dénonce, à cet effet, ce qu'il a qualifié d' « énième campagne de dénigrement » contre la compagnie nationale. Dans ce contexte, le syndicat minimise les problèmes financiers d'Air Algérie, parlant d'une crise qui touche toutes les compagnies du monde. « Le transport aérien des passagers vit une crise à l'échelle planétaire, sans qu'on ne soulève dans aucun pays un holà comparable à celui dirigé contre le pavillon national », déplore le mouvement syndical. « L'UGTA se démarque totalement et résolument de cette démarche négative et suicidaire, et pour ce faire, engage sa pleine responsabilité quant à la défense des intérêts de l'entreprise et de ses employés », pointe-t-il. Pour l'UGTA, les attaques « exogènes » qu'a subies Air Algérie ces derniers jours « sont incongrues et inopportunes ». Des attaques dont le but serait « l'installation d'un climat de psychose conduisant à la désaffection des passagers » pour servir les intérêts des compagnies concurrentes, fustige le syndicat dans un communiqué.