Si le ministre des travaux publics et des transports, Abdelghani Zaalene dérange, alors c'est logique qu'ils s'en prennent à son secteur et à la plus névralgique Air Algérie. Les syndicats et les mouvements sociaux forment le plus grand obstacle à sa vision et ses mesures pour développer des secteurs bailleurs de fonds que sont les travaux publics et les transports. Se rendent-ils vraiment compte à quel point il est inimaginable de percevoir une Air Algérie qui ne soit pas publique et sociale ? Dans plusieurs entreprises publiques, la privatisation menace. Mais au fond, qu'est-ce qu'un service public ? Les services publics sont des services à la population. Ce sont des services que l'Etat considère comme étant trop importants pour être mis dans les mains du marché, où seule règne la loi du profit. Ce principe garantissait l'accessibilité ; peu chers et proches de citoyens, mais aussi l'impossibilité d'être mis en faillite. C'est parce que les services sont aux mains de l'Etat qu'il est possible de les contrôler, notamment pour garantir des droits ; droit à la mobilité, à la santé, à l'éducation et faire face aux défis importants. Plutôt que de développer plus encore le service public d'Air Algérie, les syndicats s'éloignent du statut de partenaires sociaux pour revendiquer le statut de partenaires politiques. Alors comment expliquer cette agitation discontinue au sein du pavillon national, sans le moindre respect des règles les plus élémentaires relatives aux grèves, dont le préavis. Sinon ça sera l'anarchie et c'est l'anarchie, commençant par le recrutement. Les nominations statutaires deviennent la règle et non plus l'exception. Abdelghani Zaalene, depuis sa nomination, ne cesse de marquer des points, des points positifs, quand certains se sont habitués aux négatifs, qui les arrangeaient bien pour mettre en place leurs plans qui ne sont nullement managériaux mais plutôt politiques. Le secteur des travaux publics et des transports, qu'a-t-il ‘'d'épanouissant'', si ce n'est les bonnes affaires de bons rentiers.