Les habitants du site de Hai Bentammar Ahmed situé dans les hauteurs du quartier Ederb de la ville de Tissemsilt, ont préféré solliciter nos colonnes afin de se faire entendre par les décideurs et espérer trouver en eux une solution définitive à leur problème, ils revendiquent leur relogement qui tarde à se concrétiser, s'inquiètent-ils. En effet, ces familles dont le nombre avoisine un millier disent ne plus supporter de vivre dans la précarité, le dénuement et le danger, les habitants de ce quartier, l'un des plus anciens de la wilaya de Tissemsilt puisque les habitations datent d'au moins de 1935 et devenues malheureusement par le temps un bidonville, sont sortis de leur silence pour exprimer leur colère et demander aux autorités locales de ne pas les oublier du moment que les habitants du quartier mitoyen de Hai Halil ont été relogés depuis quelques années déjà cependant leur cité attend toujours son tour, certains nous ont déclarés «Après Hai Halil, on devrait être les suivants à être relogés avant les habitants de plusieurs autres endroits, hélas, nous voilà relégués en dernière position des priorités de la wilaya alors que notre situation ne fait que devenir de plus en plus précaire», certaines familles occupent ce bidonville depuis plus de 60 ans, alors que d'autres y ont élu refuge depuis pas moins de 20 longues années. Les habitants de Hai Bentammar Ahmed ont exprimé également leur crainte de la menace des déchets ménagers et d'électrocution qui les guette au quotidien, la quasi totalité des habitants ont recours au piratage de l'eau et de l'électricité, faute d'une extension anarchique et d'un raccordement légal», affirment-ils. A cela, il faut ajouter l'amoncellement des ordures ménagères, l'absence d'un réseau d'assainissement susceptible d'éviter les odeurs nauséabondes qui ont fini par nuire notamment à la santé des petits enfants, nombreux à souffrir d'allergies et de problèmes respiratoires. Mais, ce qui fait grandement défaut dans ce bidonville, c'est l'absence du branchement au réseau du gaz de ville qui n'est qu'à dix mètres de la cité, la non-alimentation des ruelles en éclairage public et la détérioration des routes, d'autre part , un responsable de la commune nous a indiqué sur cette rumeur de relogement qui circule par ces temps de disette qu'«aucun programme de relogement n'est prévu dans l'immédiat pour ce quartier, actuellement, il y a quelque 1000 logements qui sont en cours de réalisation et seront distribués dans un avenir proche et selon les priorités et en toute transparence.