Des dizaines de personnes sont montées au créneau pour manifester et contester leur exclusion de la liste des bénéficiaires de logements sociaux, rendue publique ces derniers jours à Oran et ce, suite à l'effondrement qui a fait 4 morts d'une même famille à Carteaux et qui a fait couler beaucoup d'encre. Un drame qui, vraisemblablement, a remis au-devant de la scène le problème des résidents du vieux bâti. Depuis le temps, le siège de la wilaya d'Oran a été toujours pris d'assaut par les habitants de la cité « haouch Lasnami », dans la commune de Sidi Maârouf, qui se sont rassemblés pour exiger leur droit au logement. Les contestataires demandent aux responsables de l'APC, au chef de daïra ainsi qu'à la commission de wilaya de revoir et d'enquêter sur leurs cas car, selon eux, ils occupent des logements indécents et vivent dans des conditions insupportables, dans des taudis dépourvus des commodités les plus élémentaires. Pour rappel, les 400 logements de type social ont fait couler beaucoup d'encre. Déjà, une liste a été affichée dernièrement, laquelle a suscité moult réclamations de la part des habitants locaux, notamment les personnes ayant déposé leurs dossiers afin de bénéficier de ce type de logement. Quatre ans plus tard, une liste définitive a été rendue par l'APC, où 400 dossiers ont été retenus et 124 rejetés. Ces derniers n'en démordent pas quant à leur exclusion par la commission de wilaya après l'opération de recours introduite par les citoyens des cités des planteurs, Carteaux, Medioni, Hamri. Selon les «exclus» dudit quota, leur éviction est injuste car, bon nombre d'entre eux soutiennent qu'aucune justification ne leur a été avancée. Ils estiment que la majorité de ces familles remplissent les conditions. Ces mêmes demandeurs se sont sentis lésés, voire défavorisés par les services de l'administration. De nombreuses personnes très remontées ont exprimé leur désarroi et leur indignation. «Nous sommes exténués, fatigués, désemparés de cette longue attente qui finalement n'à point abouti et nous nous retrouvons au même point de départ», témoigne l'un d'eux. Les protestataires ont accusé les membres de la commission de daïra, chargée de l'étude des dossiers de demandeurs de logement, de "clientélisme" et ont également appelé au respect des critères d'attribution, en donnant notamment la priorité aux citoyens dont les demandes datent de plusieurs années, exigeant la mise en place d'une commission d'enquête pour mettre la lumière sur l'établissement de la liste des bénéficiaires.