Le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni a affirmé, à Alger, qu'une loi devant encadrer les activités relatives à l'énergie nucléaire en Algérie était en cours d'élaboration par son département ministériel. S'exprimant lors d'une conférence de presse en marge des travaux d'un atelier international organisé par le Commissariat à l'énergie atomique (Comena), M. Guitouni a indiqué que "le programme de développement de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques exige la mise en place d'un cadre légal adéquat fixant les conditions d'exercice des activités nucléaires ainsi que les règles de sécurité et de sûreté nucléaire". La loi, en cours d'élaboration, intervient dans le cadre de la préparation pour l'exploitation de l'énergie nucléaire à travers son introduction parmi les ressources énergétiques de l'Algérie à l'horizon 2030-2050, a fait savoir le ministre. L'étape de préparation pour cette transition porte sur plusieurs niveaux, organisationnels, juridiques et de formation, a affirmé M. Guitouni, citant à ce propos la création du Comena en 1996, la réalisation de deux réacteurs nucléaires destinés à la recherche et la formation à Draria (Alger) et El Birine (Djelfa), la création de l'Institut algérien de formation en génie nucléaire en 2011 et du Centre national de formation et d'appui à la sécurité nucléaire en 2012. Le programme de développement de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques vise essentiellement à répondre aux besoins énergétiques de l'Algérie, outre ses usages techniques dans les domaines de la santé, de l'agriculture et des ressources en eau. "L'Algérie pense à son avenir. La demande croissante sur l'énergie a conduit l'Etat à initier un programme ambitieux en matière d'énergies renouvelables axé sur la diversification des sources d'énergie pour garantir l'avenir des générations futures. L'énergie nucléaire constitue, à ce titre, un choix stratégique pour notre pays", a assuré le ministre. Afin de concrétiser ce programme, l'Algérie a signé plusieurs accords de coopération bilatérale portant sur l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire, avec plusieurs pays, dont la Chine, l'Argentine, la France, les Etats-Unis et la Russie, outre une coopération multilatérale dans le cadre de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), poursuit M. Guitouni qui démenti, à ce propos, l'existence d'un quelconque projet, à l'heure actuelle, pour la réalisation d'une station nucléaire en Algérie.