Le 8 mai 1945, le 8 mai 2018, 73 ans après, l'Algérie se souvient toujours de ce génocide commis par le colonialisme contre des manifestants algériens sortis dans la rue pour rappeler à la France ses engagements au lendemain de la seconde guerre mondiale. Des dizaines de milliers d'algériens furent massacrés, lynchés, torturés et brûlés dans des fours à chaux par l'armée française pour avoir dit non au ‘'colonialisme''. Le peuple algérien commémore aujourd'hui la sinistre journée du 8 mai 1945. Cette date reste gravée en lettres de sang versé par des milliers de manifestants pacifiques, massacrés à travers plusieurs villes du pays, restera à jamais une page noire dans l'histoire coloniale et épisode tragique qui marquera la politique génocidaire de la France coloniale. 73 ans après, le peuple algérien se souvient encore ! Aujourd'hui, c'est un jour de deuil en Algérie. Le jour où les villes de Sétif, Guelma et kherrata en particulier et les autres villes en générale été le théâtre d'un assassinat en série de plus de 45000 algériens. Les remords des politicos- français, n'apaiseront jamais la souffrance des 40 millions d'algériens et ne suffiront jamais à éteindre le feu de chagrin qui brûle les cœurs du peuple algérien, sauf une «repentance» de la France pour «l'ensemble des crimes coloniaux. En ce 8 mai 1945: des dizaines de milliers d'Algériens ont été massacrés, lynchés, torturés, jetés dans des fours à chaux par l'armée française dans plusieurs villes de l'est du pays, après avoir seulement revendiqué le droit à l'existence, la fin du colonialisme, au lendemain de la victoire des alliés sur le nazisme. Pourtant, à Sétif comme à Guelma, Kherrata ou d'autres villes de l'est du pays, on avait cru, un moment, un bref instant, que les festivités marquant la fin du nazisme en Europe et la fin de la longue nuit coloniale. A Sétif, et dans les villes du »Constantinois », les colons et l'armée coloniale découvrent, effarés, que les Algériens, eux également revendiquent leur liberté. L'affranchissement du joug colonial, après avoir participé, eux également, à la victoire des forces alliées contre les nazis. Et ils défilent à Sétif portant drapeau algérien et pancartes où sont inscrits les slogans »Libérez Messali », »Vive l'Algérie libre et indépendante ». A Guelma, le même jour, la manifestation organisée par les nationalistes, drapeaux algériens et alliés en tête, est arrêtée par le sous-préfet Achiary. La police tire sur le cortège, il y a 4 morts algériens, aucun européen. Achiary décrète le couvre-feu, fait armer la milice des colons. Et, dans la soirée, les arrestations et les exécutions commencent. Des milliers d'algériens, lynchés, torturés et brûlés dans des fours à chaux ! L'insurrection va se propager avec la nouvelle de la répression dans la région de Sétif, Guelma, Kherrata, JIjel, qui fera plus de 45.000 victimes d'une sauvagerie inouïe, selon la fondation du 8 mai45. A Guelma, le sous-préfet livre des camions bourrés de prisonniers à une mitrailleuse de 24, en position au milieu d'une route. Dans les gorges de Kherrata, des algériens sont jetés par grappes du haut des ponts, attachés par des barbelés. A Guelma, on brûle les corps des exécutés dans des fours à chaux pour éliminer les preuves des massacres. Et, ces massacres »sont amnistiés au nom de la raison d'Etat », selon des historiens. A Guelma, de nombreux corps ne peuvent être enterrés ; ils sont jetés dans les puits, dans les gorges de Kherrata en Kabylie, des miliciens utilisent les fours à chaux pour faire disparaître des cadavres et éliminer les preuves des massacres. Saci Benhamla, qui habitait à quelques centaines de mètres du four à chaux d'Héliopolis, décrit l'insupportable odeur de chair brûlée et l'incessant va-et-vient des camions venant décharger les cadavres, qui brûlaient ensuite en dégageant une fumée bleuâtre. De nombreux musulmans, dirigeants politiques et militants, du Parti du peuple algérien (PPA), des Amis du manifeste de la liberté (AML) (dont le fondateur Ferhat Abbas) et de l'association des oulémas furent arrêtés. Le 28 février 1946, le rapporteur de la loi d'amnistie (qui fut votée) déclarait en séance : « 4500 arrestations furent ainsi effectuées, 99 condamnations à mort dont 22 ont été exécutées, soixante-quatre condamnations aux travaux forcés à temps et il y aurait encore deux mille cinq cents indigènes à juger » .La répression prend fin officiellement le 22 mai.