Les communes d'Ain Nouissy et d'El-Haciane ont réussi leur examen d'entrée dans l'ère du numérique, selon les déclarations de leurs élus. Ceux-ci assurent que depuis quelques mois déjà, leurs annexes sont connectées au réseau de la fibre optique et délivrent désormais tous les documents administratifs par ordinateur. Un grand soulagement, faut-il souligner, pour les citoyens des localités et des bourgs relevant d'Ouled Hamdane et d'El-Haciane. Seule la commune de Fornaka, « la commune la plus riche » de la daïra d'Ain Nouissy, demeure à la traîne avec des annexes fonctionnant encore à l'ancienne. Que ce soit à l'annexe de Kédadra, de Louza ou d'Ouled Senouci, le fonctionnement est le même : comme avant l'avènement de l'informatique. Les documents administratifs délivrés sont encore saisis au stylo, qui plus est, depuis une source à fournir par le demandeur, le livret de famille généralement, du fait que l'annexe ne dispose pas d'un registre d'état civil. « Les documents délivrés à l'ancienne ont perdu la cote devant les documents délivrés par ordinateur », fait-on observer au niveau de ces annexes. « Certains citoyens prétendent que les documents administratifs saisis manuellement ne sont pas acceptés par certaines organismes publics et privés », ajoute-t-on encore. C'est cet état d'esprit dominant qui expliquerait, selon le personnel des annexes, que ces dernières connaissent une faible fréquentation et sombrent peu à peu dans la sous activité. Et c'est ce qui expliquerait encore, toujours selon la même source, que pratiquement le plus gros des citoyens affluent au chef-lieu de la commune pour le moindre petit papier administratif, avec tout ce que cela implique comme désagréments pour eux. Au siège de l'APC, un agent de l'état civil confirme l'affluence et estime que les annexes, destinées normalement à désengorger le siège et à rapprocher davantage l'administration du citoyen, ne jouent pas leur rôle comme il se doit. Il signale une nette pression se faisant de plus en plus sentir sur le service d'état civil du siège. Pour leur part, les élus délégués disent soulever sans cesse la situation vécue par leurs annexes mais en vain. L'un d'eux a saisi l'occasion pour évoquer au passage des demandes de réaménagement pour cause d'exiguïté, de dysfonctionnement des sanitaires etc. qui demeurent sans suite. Il est à signaler également qu'en prévision de l'attendu passage à l'informatisation, les annexes en question ne sont pas encore dotées d'ordinateurs et d'imprimantes. Elles ont été seulement équipées de climatiseurs tout récemment. Par ailleurs, un agent d'une annexe laisse entendre que les services d'inspection de la Wilaya sont au courant de l'état des lieux des annexes pour y avoir effectué une visite il y a quelque temps. Sur les causes qui freinent la mise en réseau et l'informatisation des trois annexes, à « Algérie Télécom », à Mostaganem, l'on soutient que la pierre est dans le jardin de l'APC. Selon le responsable technique approché, la fibre optique (FO) est déjà installée et dessert toutes les annexes. Il reste, selon lui, à l'APC d'établir les bons de commande relatifs à la pose de la fibre optique et à la fourniture des convertisseurs. Du côté de l'APC, un adjoint du maire affirme que la situation risquerait de rester en l'état pour encore longtemps à cause de la convention d'exploitation du réseau FO. La conclusion de cette convention buterait, selon lui, sur l'aspect maintenance et réparation