Disons le haut et fort. La communication institutionnelle en Algérie est une vraie catastrophe ! Il suffit de parcourir les sites des différents ministères pour s'en rendre compte. Des sites non à jour pour la plupart, un lamentable design, des contacts quasi inexistants, ou qui ne répondent jamais, des informations erronées…Chaque ministère utilise ses propres logiciels que ce soit pour la bureautique, le traitement des données, les logiciels antivirus, le graphisme etc. Ce qui ne facilite ni l'échange de données intra ou inter ministériels, ni la lisibilité de la «charte graphique» de nos institutions ministérielles. Catastrophe en termes d'image des institutions mais aussi catastrophe en termes d'efficacité. Sans se hasarder à faire des comparaisons avec d'autres pays, et à l'heure de la mondialisation et surtout de l'avènement des logiciels libres de droit dans tous les domaines, il n'est pas normal que nos institutions aient pris un tel retard. Des comparaisons ont été faites par la presse nationale entre les sites institutionnels des ministères algériens et/ou marocains et tunisiens. Le résultat est sans appel. Et vérifiable. L'Algérie a pris un retard considérable dans ce domaine. Et pourtant, le ministère de la communication possède en son sein une "direction de la communication institutionnelle" avec des objectifs. On se demande quel est le bilan concret de cette direction mis à part l'organisation de séminaires et de rencontres sans suites. Dans cette "puissance régionale", et selon des sites spécialisés dans les statistiques et le trafic sur le web, le site le plus visité par les Algériens restent de loin Facebook, suivi par Youtube. Il faut attendre la 10e place pour retrouver le premier site algérien qui fait dans la revente de produits divers et variés. La communication institutionnelle a pris une telle importance dans le monde que beaucoup de pays, y compris parmi les moins développés l'ont cadrée au travers des schémas nationaux de systèmes d'information assurant ainsi une cohérence technique liée à une politique de sécurité de leurs systèmes.