Récurrente et dangereuse, parce que bien ancrée dans les esprits de pseudos adeptes de la balle ronde, la violence dans les stades a de nouveau sévi, le mardi 1er janvier lors du match de seizièmes de finale de la coupe d'Algérie et qui a opposé le CR Village Moussa (Jijel) au MC Alger. Le bilan des échauffourées ayant éclaté entre les supporteurs locaux et le service d'ordre, après le troisième but a fait ressortir quatorze blessés, dont six dans les rangs de la police, selon un communiqué de la protection civile de Jijel. Que le fait ait eu lieu le jour festif du nouvel an, cela rajoute à la déprime ambiante et pourrait augurer de bien mauvais moments pour la suite du championnat national. N'étant pas un acte isolé et inédit, loin s'en faut, il serait naïf d'en appeler et encore moins de pointer la FAF et l'arbitrage dans l'occurrence de pareils phénomènes. Dans ce cas, précisément, la sentence éminemment sportive (0-3 à la mi-temps) entre une équipe végétant, déjà, dans le ventre mou de la D3- Est eu un gros bras de la L1, apparait des plus logiques.Qu'est- ce qui a alors déchaîné la réaction des supporteurs locaux en les poussant à user de projectiles durs et chercher à en découdre avec les services de sécurité affectés au service d'ordre ? Rien, sinon cette propension galopante à l'usage de la violence, adopté comme mode d'expression dans les stades. En se multipliant, de tels faits lèvent des suspicions, qui ne sont pas qu'une vue de l'esprit, sur quelques manipulations obscures tendant à exploiter le dépit social et les disparités régionales à des fins inavouées. Les stades constituant l'exutoire idoine à tous les ressentiments, y compris politiciens.