Vendredi dernier, au coup de sifflet final de la rencontre ayant opposé l'USM Bel-Abbès à la JS Saoura, dans le cadre de la 21e journée du championnat de Ligue 2, des échauffourées et de regrettables actes de violence ont éclaté à l'intérieur du stade et au centre-ville. En effet, malgré les dispositions sécuritaires prises par les organisateurs afin que la rencontre puisse se dérouler dans de bonnes conditions, la situation a dégénéré lorsqu'une frange de supporters locaux, déçus et n'ayant pas digéré la contre-performance de leur équipe (match nul zéro partout) ont saccagé les sièges de la tribune officielle, les vitres des cabines de presse et le grillage de protection entre les tribunes et les gradins. La situation a pris une autre tournure lorsque ces supporters ont commencé à jeter des projectiles sur le terrain en direction des forces antiémeutes. Ensuite, un grand nombre d'individus, dans le but visiblement d'en découdre autrement que sur le stade, se sont dirigés vers les quartiers de la ville pour s'en prendre à des passants, en les agressant au moyen d'armes blanches en dégradant des magasins et autres abribus. Selon la cellule de communication, le bilan de ces incidents fait état de plusieurs blessés, notamment six policiers et dix arrestations, dont trois individus appréhendés en flagrant délit de vol et de dégradation du magasin d'électroménagers Samsung. Des dégâts matériels ont également été enregistrés dans la salle des fêtes Racha, propriété du président du club de l'USMBA. Le calme a finalement été rétabli après l'intervention des forces de l'ordre. Les escarmouches ont repris tard dans la nuit au quartier Béni Ameur où plusieurs individus se déplaçant à bord de véhicules s'en sont pris au domicile du manager de l'équipe, au moyen de bouteilles de cocktail Molotov. Fort heureusement, les services de sécurité sont intervenus à temps. Aussitôt, une enquête a été ouverte par les services de sécurité territorialement compétents en vue d'identifier d'autres personnes impliquées dans ces débordements et ces actes de vandalisme. A. B