La Russie a expédié cette semaine une cargaison test de 21 tonnes de blé en Algérie, a rapporté, ce jeudi 21 mars 2019, le site spécialisé AgriCensus, citant le Service fédéral de surveillance vétérinaire et phytosanitaire Rosselkhoznadzor. Selon la même source, la Russie s'est ainsi rapprochée de l'accès au juteux marché algérien du blé, en expédiant une cargaison, actuellement, sur le point d'être testée par l'Office Algérien Interprofessionnel des Céréales (OAIC). «Une fois des analyses en laboratoire soient effectuées, la partie algérienne envisagera la possibilité de modifier ses exigences pour le blé importé de Russie en termes de grain endommagé par des insectes», indique un communiqué de Rosselkhoznadzor, cité toujours par le site spécialisé. Le blé russe est actuellement exclu par l'Algérie qui exige un seuil de 0,1% de dégâts causés par des insectes, un niveau que les exportateurs de la mer Noire ont du mal à garantir. Leurs cargaisons frôlant souvent 1% de dégâts. Les autorités russes mènent depuis longtemps une campagne visant à renforcer les destinations de leurs exportations. L'Algérie est considérée comme un atout majeur puisqu'elle importe plus de 8 millions de tonnes de blé par an, et elle veut également diversifier ses fournisseurs en matière d'importation de blé. La même source relève que «toute initiative visant à renforcer davantage le marché nord-africain risque de rendre les exportateurs européens et, en particulier français, nerveux, car la Russie a déjà pris de l'ampleur dans les parts de marché de l'UE».