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L'Algérie serait intéressée par le blé russe : La meilleure qualité du blé russe fait peur à la France
Publié dans Le Maghreb le 14 - 10 - 2018

L'Algérie pourrait bien bénéficier de la diversification des échanges commerciaux. Aujourd'hui et à titre d'exemple, elle dépend pratiquement des pays de l'Union européenne et plus précisément de la France en matière de blé.
Il est donc tout à fait raisonnable de penser au premier exportateur du monde pour l'importation du blé à savoir la Russie.
"L'Algérie est extrêmement intéressée par l'importation de blé russe et envisagera cette possibilité après avoir analysé les informations reçues lors de l'inspection. La décision de la partie algérienne sera également basée sur les résultats de l'inspection du lot de blé d'essai qui sera envoyé à l'Algérie dans un avenir proche", a souligné récemment l'organe de surveillance Rosselkhoznadzor du ministère russe de l'Agriculture, dans un communiqué.
Parmi les raisons qui ont poussé à envisager un tel changement de fournisseur, il y a d'abord la bonne qualité du produit russe et ensuite des prix forts compétitifs. Et c'est ce qui fait les fondements d'un quelconque choix commercial.
De plus, et c'est encore beaucoup plus important, l'Algérie a toujours insinué à la France qu'il ne faut plus prendre le marché algérien, seulement pour écouler ses produits au lieu de se le transvaser dans un investissement productif mutuellement bénéfique.
Plus grave encore, faut-il faire remarquer que la maîtrise des rouages du marché extérieur est indispensable pour de telles opérations. Or, il se trouve qu'il y a juste quelques jours, le Club des exportateurs algériens a accusé la France en particulier de bloquer par des artifices techniques et juridiques les produits algériens destinés au continent européen.
Sachant que les exportations françaises du blé tendre à destination de l'Algérie sont estimées à un milliard de dollars, il est évident que les agriculteurs français s'inquiètent au plus haut point.

Etat d'alerte chez les agriculteurs français
L'Algérie qui raflait 41% de la production européenne a montré un intérêt certain pour le blé russe qui est vendu à un prix bien inférieur. Ainsi, les agriculteurs européens et particulièrement français seront durement touchés par ce rapprochement algéro-russe en matière d'échanges agricoles, qualifié par des analystes de véritable "séisme sur le marché mondial".
L'analyste chez Stratégie Grains, Gabriel Omnes l'a d'ailleurs si bien indiqué en déclarant, entre autres que "Si l'Algérie décidait d'ouvrir la porte au blé de meunerie russe, ce serait un séisme sur le marché mondial. Ce serait un cauchemar pour les exportations françaises".
Et la réponse de la France à l'organe de surveillance du ministère russe de l'Agriculture ne s'est pas fait attendre. Selon Reuters, le secrétaire d'État chargé du commerce extérieur Jean-Baptiste Lemoyne a demandé à l'agence Business France, qui assure la promotion de groupes français sur les marchés mondiaux, de préparer une visite d'exportateurs français en Algérie au premier trimestre de l'année 2019.
Le blé n'est pas d'ailleurs le seul produit russe auquel l'Algérie s'intéresse. Selon des sources citées par les médias russes, Moscou et Alger ont également évoqué les exportations de produits laitiers et de viande bovine russes.
L'Algérie est dépendante des importations de blé tendre avec des volumes annuels d'environ sept millions de tonnes venant principalement de la France (premier fournisseur), du Canada et d'Allemagne.
La première opération d'importation de blé russe par l'Algérie a eu lieu en 2017 avec un volume correspondant à cinq millions de dollars.
L'Algérie, envisage donc de s'approvisionner totalement en Russie. Un accord ad hoc devrait être signé si les tests sanitaires en cours sont concluants.
D'ailleurs les premiers tests de la qualité de ce blé ont eu lieu il y a quelques jours en Russie, dont l'un a été effectué dans une boulangerie et un autre dans un bureau de contrôle de la qualité des céréales et auxquels des responsables algériens ont assisté. D'autres tests sont effectués actuellement afin de déterminer si les autorités algériennes effectueront des opérations d'importation plus régulières de la Russie. Ce qui fait vraiment très peur aux Français.
Les producteurs français tirent la sonnette d'alarme et craignent bien de perdre le marché algérien, "leur premier débouché à l'exportation, avec près de la moitié des épis expédiés hors de l'Union européenne", comme le rappelle si bien le prestigieux quotidien français Le Monde qui a récemment publié les analyses de plusieurs experts français à propos de cette cruciale question du blé algérien.
Pierre Duclos, président d'Agri Trade Consulting, reconnaît que le blé français est en danger en Algérie car le blé russe "jouit d'un avantage de taille, un prix actuellement d'environ 20 dollars (environ 17 euros) la tonne moins cher, soit 8 % à 10 %, ce n'est pas négligeable", décrypte-t-il.
Pierre Duclos a révélé également que la délégation algérienne dépêchée récemment à Moscou avait pour mission de poser "un diagnostic plus précis sur la qualité russe" afin de de répondre à une visite des Russes au printemps. Et cette perspective pourrait mettre la pression sur les producteurs français…

La moitié des pays de la planète est fournie en blé russe
Environ la moitié des pays du monde achètent du blé russe. La Russie a exporté des denrées alimentaires à un niveau record de 19 milliards de dollars en 2017, a annoncé, il y a quelques mois l'agence de presse Bloomberg.
Ainsi on apprend que la Russie a exporté des produits alimentaires pour un niveau record de 19 milliards de dollars (environ 15,4 milliards d'euros) en 2017. Ce chiffre est en augmentation de 25%, ce qui est le meilleur indicateur depuis 2012.
Pour l'année céréalière 2017-2018, la Russie devrait exporter 36,6 millions de tonnes de blé, ce qui serait un maximum mondial de ces 25 dernières années, souligne Bloomberg. Par rapport à l'année précédente, ce chiffre serait supérieur de 30%, soit une augmentation d'environ neuf millions de tonnes.
Au cours de l'année agricole 2016-2017, la Russie a vendu un volume record de 35,5 millions de tonnes de céréales sur les marchés mondiaux, dont 27,1 millions de tonnes de blé. Selon le département de l'Agriculture des États-Unis, sur la même période, les États-Unis ont exporté 28,1 millions de tonnes de blé.
En 2017, la production de céréales de la Russie a dépassé le record soviétique de 127 millions de tonnes qui remontait à 1978.
Ce qui démontre que le blé russe est bien de très bonne qualité d'une part et offre des prix bien compétitifs. Et ceci explique bien le pourquoi de l'intention de l'Algérie de s'orienter vers l'importation du blé russe au lieu de celui français. Ce qui fait bien évidement trembler les agriculteurs du pays actuellement premier fournisseur de l'Algérie en blé tendre à savoir la France.


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