Une poussée de fièvre s'est fait nettement sentir à Fornaka. Un « hirak » longtemps en gestation, à croire les réseaux sociaux, s'est décliné au grand jour, hier lundi. Il s'agit en vérité de la résurgence du problème des odeurs de la zone d'activité. Un problème qui ne semble pas encore avoir trouvé de solution satisfaisante. Mais selon d'autres indiscrétions, le climat insurrectionnel actuel aidant, les citoyens ont saisi l'occasion « pour s'expliquer avec leurs élus sur les promesses de développement non tenues », et surtout sur l'emploi au sein de la zone des activités industrielles. Pour rappel, au lendemain des dernières élections communales, l'APC de Fornaka a connu une rare effervescence qui a longuement défrayé la chronique. La désignation et la mise en place du bureau exécutif avait traîné en longueur. Beaucoup de citoyens avaient vu alors en cet accouchement difficile un bon signe et un jour nouveau, croyant naïvement que la cause était liée au lourd processus de mise en adéquation des compétences disponibles avec la sensibilité de la mission et les exigences des postes de responsabilité. Quelques temps plus tard, ces mêmes citoyens ont découvert à leurs dépens les véritables raisons qui retardaient la naissance du bureau exécutif de leur commune. Ils disent ouvertement aujourd'hui que c'était à cause de « considérations bassement matérielles». Ce qui est, en revanche, nettement sûr c'est que l'APC actuelle n'a pas dérogé à la règle qui a toujours prévalu dans cette commune : la gestion de la commune à huis-clos, loin de tout regard des citoyens. L'on n'a ainsi jamais jugé utile d'afficher l'ordre du jour et les délibérations des réunions de l'Assemblée. Pour donner une idée sur le climat d'opacité qui y règne, le journal « Réflexion » a longuement tenté d'avoir un regard sur les délibérations de cette commune. En vain. Il en est de même en ce qui concerne le bilan d'activité annuel qui ne semble point avoir été établi. Sollicités à ce propos, les élus se sont « poliment » dérobés. En matière de plan de développement et pour l'illustration, alors que le mandat actuel frôle les deux ans, les citoyens constatent stupéfaits qu'un projet aussi dérisoire que celui de l'aménagement du jardin public de la commune n'arrive pas encore à voir le jour. Maintenant pour revenir au problème récurrent des odeurs de la zone d'activité, à l'APC, les élus donnent l'impression d'être désarmés face à ce problème. Ils disent s'en remettre à l'administration. Quand à l'emploi, les protestataires réclament de se faire recruter au sein de la zone industrielle où plus d'une vingtaine d'unités industrielles tournent à plein régime. D'autres problèmes ont été également soulevés dont l'alimentation en eau potable des zones rurales, qui reste si insuffisante surtout en été, l'assainissement en milieu rural.