Jusqu'à l'heure actuelle, la situation politique en Algérie n'a trouvé aucune issue suite aux manifestations pacifiques successives qui ont touché le pays le 22 février passé. Une situation de blocage s'est installée, et n'arrête de compliquer de plus en plus le bon fonctionnement des institutions de l'Etat. Ainsi, une déflagration économique et sociale est perçue à l'horizon et risque de conduire le pays vers une impasse très probable si on ne procède pas à une transition sereine avant la fin de l'année 2019. Face à ces menaces, deux institutions de souveraineté sont restées débout en garantissant par leur cohérence, la sécurité et la stabilité de l'Algérie. Il s'agit bien des forces sécuritaires en l'occurrence l'armée nationale populaire (ANP) et l'entreprise des hydrocarbures « SONATRACH » qui assure d'une manière direct ou indirect 98% des recettes en devises, et constitue la principale assise économique du pays. Dans le même contexte et selon plusieurs spécialiste, la situation économique de l'Algérie est extrêmement inquiétante. Les données macro-économiques sont en chute libre, selon les chiffres émanant de plusieurs organismes internationaux, à savoir la banque mondiale. Se sont les conséquences de l'inaction des différents gouvernements qui se sont succédés durant les dix dernières années ainsi que la mise en quarantaine des stratégies de réforme dont l'Algérie à impérativement besoin. En Décembre 2018, les données macro-économiques ont révélé un déficit budgétaire globale de l'ordre de 9% du PIB. Egalement, les dépenses « essentielles », tels les salaires et les transferts sociaux (Subventions) sont à peine assurés par les recettes provenant exclusivement de la rente pétrolière. Cette délicate situation économique a poussé l'état de faire appelle à « la planche à billets », une alternative compromettante et révélatrices de grave difficultés auxquelles est confronté le pays. Pour ce qui est de la croissance économique, cette dernière n'a guère excédé les 1.5% en 2018 ; un chiffre qui entrave la croissance économique du pays en l'empêchant de sortir du marasme et de créer des postes de travail pour une jeunesse diplômée en particulier, qui souffre depuis plusieurs années de chômage. Cette faible croissance est accompagnée d'une chute palpable des réserves de change, estimés à moins de 80 milliards de dollars. Cela nous permet de déduire que l'économie Algérienne a vraiment atteint la zone rouge de danger et le retour au FMI demeure inéluctable et imminent. Enfin, il est impératif de comprendre que le prolongement de cette situation de blocage politique conduira sans doute à des incidences vertigineuses allant jusqu'à la privatisation des secteurs stratégiques du pays, le gel des salaires des employés, réduction du budget réservé aux forces de sécurité notamment celle de l'ANP…des incidences conduisant l'Algérie vers une déstabilisation sécuritaire et économique.