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Faiblesse de la croissance de l'économie mondiale 2016/2017 : Tensions budgétaires 2017/2020 et épuisement du fonds de régulation des recettes fin ...
Publié dans Le Maghreb le 25 - 09 - 2016

Professeur des Universités, expert international Dr Abderrahmane MEBTOUL
La demande mondiale d'hydrocarbures risque d'être mitigée entre 2016/2017 du fait des sombres perspectives annoncées par l'Organisation de la coopération et du développement économiques (OCDE) dans son rapport récent de 2016.
Le cours du pétrole, avec le gaz représentant l'essentiel des recettes en devises de l'Algérie, avant la réunion informelle de l'OPEP à Alger fin septembre 2016, dans la matinée du 22 septembre 2016 le baril est coté 47,10 dollars le Brent à 45,64 dollars, le Wit avec une cotation 1,1230 dollar un euro et 109,34500 dinars un dollar et 122, 7944 dinars un euro. Avec un déficit du trésor durant les six premiers mois de 2016 de 16,23 milliards de dollars, cours du dollar actuel, correspondant à 70% du déficit prévisionnel pour l'année 2016, et un déficit commercial de l'Algérie de 13,997 milliards de dollars contre 11,06 milliards à la même période de 2015, déficit de la balance de paiement pus important car ne comptabilisant ni les transferts des services, ni les transferts légaux de capitaux, l'Algérie va vers d'inévitables tensions budgétaires avec des incidences inflationnistes si le cours du baril de pétrole est inférieur à 60/70 dollars. Et ce malgré la compression des importations et la dévaluation rampante du dinar, le déficit étant de 18 milliards de dollars au cours de 100 dinars un dollar et qui serait de 24 milliards de dollars au cours de 75 dinars un dollar. Ainsi, le fonds de régulation des recettes devrait s'épuiser fin 2016. Il y a urgence de revoir tant la politique économique que le modèle social et énergétique actuel, devant concilier efficacité économique et justice sociale qui ne saurait signifier égalitarisme

1.-Le fonds de régulation des recettes, moyenne annuelle du cours, du marché ( le prix de cession du gaz représentant environ 33% des recettes en devises, étant indexé sur celui du pétrole), et 37 dollars, selon les données du Ministère des finances, le reliquat après prélèvement du fonds de régulation des recettes a été de 5633,752 milliards de dinars en 2012, 5563,512 en 2013, 4408,465 milliards de dinars 2014, 2 072,5 milliards de dinars à fin 2015 et la loi de finances 2016 prévoyait un montant de 1.797 milliards de dinars à fin 2016 au cours de 50 dollars le baril, avec un solde global du Trésor déficitaire de 2.452 mds DA. Mais beaucoup plus si l'on s'en tient aux dernières tendances des six premiers mois de 2016 selon les données du Ministère des finances en date du 20 septembre 2016 et celles des statistiques douanières en date du 21 septembre 2016. Durant les huit premiers mois de 2016, les exportations ont chuté de 29%, à 17,56 milliards de dollars contre 24,71 milliards durant les huit premiers mois de 2015, les exportations des hydrocarbures, ayant représenté 93,73% du total des exportations avec 16,46 milliards de dollars mais avec les dérivées d'hydrocarbures 97%. Les importations dont certaines sont incompressibles quitte à étouffer tout l'appareil productif et aller vers une inflation à deux chiffres, ont baissé de 11,8% pour s'établir à 31,56 milliards de dollars contre 35,78 milliards par rapport à 2015. De ce fait, le déficit commercial de l'Algérie a atteint 13,997 milliards de dollars contre 11,06 milliards à la même période de 2015, soit une hausse du déficit de 26,5%, selon les chiffres des Douanes publiés le 21 septembre 2016, ne comptabilisant ni les transferts des services, ni les transferts légaux de capitaux ce qui donnerait environ 20 milliards de dollars pour les huit premier mois 2016. Avec des dépenses de fonctionnement de 2.527,76 mds DA et d'équipement de 1.572,52 mds DA à la fin du 1er semestre 2016, avec des recettes en forte baisse, la fiscalité pétrolière recouvrée entre janvier et fin juin 2016, s' étant établie à 883,13 mds DA-contre 1.255 mds sur la même période de 2015- baisse de 30%-, le déficit réel du Trésor s'est établi, durant les 6 premiers mois de 2016, à près de 1 770 milliards de dinars soit au cours du 22 septembre 2016 de 109 dinars un dollar 16,23 milliards de dollars. A ce rythme le déficit du trésor dépasserait fin 2016 les 30 milliards de dollars. Car uniquement pour les six premier mois, ce montant correspond à 70% du déficit prévisionnel pour l'année 2016. Ce déficit semestriel a été financé par le Fonds de régulation des recettes (FRR), avec un prélèvement de 1333,84 milliards, près de 76% du déficit enregistré. Or, le seuil légal minimum est de 740 milliards de dinars. Selon l'APS citant le Ministère des finances, , le déficit du Trésor à fin juin 2016 a été couvert par des financements bancaires (21 mds DA) et non bancaires (98,4 mds DA) et par l'emprunt obligataire.
2.- Or, comme je l'avais annoncé dans plusieurs contributions au niveau national et international et dans plusieurs interviews télévisés, l'emprunt obligataire, au moment où certains soi-disant experts parlaient de réussite, a eu un impact mitigé puisqu'il n' a couvert qu'environ 18% du déficit du Trésor et au lieu d'aller vers l'investissement comme cela a été annoncé par l'ex ministre des finances a contribué à résorber très partiellement le déficit budgétaire. Bien plus, il a contribué à assécher les liquidités bancaires avec des actes spéculatifs, pour bénéficier du taux de 5 à 5,75% au lieu de 2% des banques, ayant donc concerné surtout le capital argent de la sphère réelle alors que l'objectif était de drainer celui de la sphère informelle qui faute de confiance en la valeur du dinar, craignant un retour à l'inflation qui épongerait la valeur de leur placement, ne s'est pas bousculé aux portes, ce qui pourrait pousser la banque d'Algérie à l'émission monétaire, accentuant le processus inflationniste avec l'accroissement du déficit budgétaire. La loi de finances 2016 prévoyait un déficit de 2 542 milliards de dinars, ce qui risque d'être plus important avec la baisse des recettes budgétaires qui ont été de de 2 316 milliards de dinars durant le premier semestre de l'année 2016, contre une prévision annuelle de la LF 2016 de 4 747,43 milliards de dinars et des dépenses budgétaires qui se sont établies à 4 100 milliards de dinars durant le premier semestre 2016 contre une prévision annuelle de la loi de finances 2016 de 7 984 milliards de dinars. En réalité, le déficit budgétaire est plus important, le calcul en dinars dévalués tant par rapport à l'euro que du dollar pour estimer le montant du Fonds voile l'importance du déficit budgétaire, biaisant les comptes publics. Le déficit serait de 18 milliards de dollars au cours de 100 dinars un dollar et qui serait de 24 milliards de dollars au cours de 75 dinars un dollar. En dévaluant le dinar par rapport au dollar, nous aurons une augmentation artificielle de la fiscalité des hydrocarbures en dollars, et de la fiscalité ordinaire, plus de 60% des importations étant en euros. Les besoins des entreprises publiques et privées dont le taux d'intégration ne dépasse pas 15% sont importés, les taxes douanières se calculant sur la partie en dinars, avec une amplification (cascade de taxes en plus des marges de profit) sur les prix des équipements, matières premières et produits finis importés. Cette dévaluation accélère l'inflation intérieure que l'on essaie d'atténuer par les subventions généralisées, source de gaspillage et d'injustice sociale. Du fait de l'importance du déficit budgétaire au rythme de la dépense actuelle, risque de fondre fin 2016. L'inflation étant la résultante, cela renforce la défiance vis-à-vis du dinar où le cours officiel se trouve déconnecté par rapport au cours du marché parallèle se cotant en ce mois septembre 2016 à plus de 180 dinars un euro. Ce dérapage du dinar tant sur le marché officiel que sur le marché parallèle (qui sera encore déprécié avec la décision d'importer des voitures de moins de trois ans) accélère le processus inflationniste. Ainsi selon l'Office national des statistiques (ONS) nous avons une hausse des prix à la consommation de 8,1% sur la période allant d'août 2015 à juillet 2016, soit près du double de ce que prévoyait le gouvernement pour 2016. Avec une détérioration du pouvoir d'achat du dinar approchant le taux de 2012 qui faisait suite aux augmentations salariales dans la Fonction publique qui avaient ont entraîné une hausse des prix de 8,9%. Si ce taux persiste, il sera impossible aux banques de continuer à donner des taux d'intérêts bonifiés, quitte à aller vers la faillite, le taux d'intérêt dans toute économie étant supérieur au taux d'inflation avec des incidences sur l'investissement.
3.-Qu'en est-il de l'évolution des réserves de change qui tiennent la cotation du dinar 70% avec la polémique récente entre la Banque mondiale qui prévoit 60 milliards de dollars courant 2018 et la Banque d'Algérie car avec des réserves de 10/20 milliards de dollars le dinar se coterait à 200 dinars un euro, l'appareil productif s'il est relancé en 2016 ne devant pas être concurrentiel avant 2020 ? Car si l'on suit les mêmes tendances que les huit premiers mois 2016, importation de biens (48 milliards de dollars) plus servies (10 milliards de dollars) qui se sont établies entre 10/11 milliards de dollars/an entre 200/2015 et les transferts légaux de capitaux (4/5 milliards de dollars) les sorties de devises fin 2016 pourraient s'établir à plus de 60 milliards de dollars. Les réserves de l'Algérie ont été estimées à 56 milliards de dollars en 2005, 77,78 milliards en 2006, 110 milliards en 2007 à 138,35 milliards de dollars en 2008, à 147,2 milliards en 2009, à 157 milliards de dollars fin 2010 , 2011 avec 188,8 milliards de dollars en 2011, 190, 66 en 2012, 194 milliards de dollars en 2013, 179,9 milliards de dollars en 2014, 152 milliards de dollars fin 2015, et selon le rapport du FMI d'avril 2016,113,3 mds usd en 2016 ( couvrant 22,2 mois d'importation) , la banque d'Algérie donnant un montant d'environ 120 milliards de dollars .Selon le FMI, pour avoir un équilibre budgétaire l'Algérie aura besoin, en 2016, d'un prix de pétrole de 87,6 dollars/baril contre 109,8 dollars/baril en 2015. Avec la tendance à la diminution des réserves de change, la banque d'Algérie sera contrainte de continuer à dévaluer le dinar et il sera impossible de continuer à verser des salaires sans contreparties productives, et consacrer le montant faramineux de subventions et transferts sociaux, non ciblés qui ne s'adressent pas essentiellement aux plus démunis, représentant 27/28% du PIB quitte à conduire le pays au suicide collectif. Aussi, il s'agit d'éviter de fausses solutions à des problèmes mal posés en s'attaquant aux apparences et non à l'essence. L'Algérie avec l'amenuisement de ses recettes d'hydrocarbures peut-elle continuer à dépenser sans compter ? Toutefois évitons la sinistrose. La situation est différente de la crise de 1986 avec le niveau relativement élevé des réserves officielles de change, bien qu'en baisse et le niveau historiquement bas de la dette extérieure pouvant surmonter les "chocs" externes, mais transitoirement , sous réserve d'une nouvelle gouvernance centrale et locale et d'une réorientation urgente de toute la politique socio-économique actuelle.. Cinq solutions urgentes dont trois à court terme et deux à moyen et long terme pour éviter l'épuisement des réserves de change horizon 2019/2020 et donc le retour au FMI.

- une plus grande rigueur budgétaire ciblée, la lutte contre la corruption et l'évasion fiscale
- revoir la politique des subventions généralisées destinées qu'aux couches les plus défavorisées et mieux cibler les intérêts bonifiés
- aller vers un endettement extérieur ciblé à moyen et long terme, atténuant l'épuisement des réserves de change, qui s'adresse qu'aux projets productifs concurrentiels, tout en assouplissant la règle des 49/51%
- déterminer concrètement les segments de filières à avantage comparatif, distinguant le marché intérieur et le marché extérieur, tenant compte de la quatrième révolution économique qui peuvent dynamiser la croissance ,devant toujours dresser les balances technologiques, managériales, et devises en dynamique et non en statique, étant une utopie de se reposer sur l'ancienne vision mécanique largement dépassée.
- et comme finalité avoir une vision stratégique dans le cadre des nouvelles mutations mondiales, passant par de profondes réformes structurelles, dont les effets ne se feront sentir positivement que vers 2020/2025 si les réformes sont entames en 2016, le temps ne se rattrapant jamais en économie.

4.- Quelles perspectives pour le cours du pétrole qui conditionne la stabilité tant macro-économique qua macro-sociale de l'Algérie ? La demande mondiale d'hydrocarbures risque d'être mitigée selon l'Organisation de la coopération et du développement économiques (OCDE) pour 2016/2017 dans son rapport 2016. Selon ce rapport, la faible progression des échanges et les distorsions du système financier assombrissent les perspectives de la croissance économique mondiale. Selon ces prévisions, la croissance de l'économie mondiale sera de 2,9 % en 2016 et de 3,2 % en 2017. Pour la croissance des plus importantes économies avancées " sera modérée ", relevant qu'aux Etats-Unis, où la forte progression de la consommation et de l'emploi " est neutralisée par l'atonie de l'investissement ", la croissance s'établira, d'après les estimations, à 1,4% en 2016 et à 2,1% en 2017. Pour la zone euro, elle devrait atteindre, selon les nouvelles prévisions, 1,5% en 2016 et 1,4% en 2017, avec 1,8% (2016) et 1,5% (2017) en Allemagne, et, en 2016 et 2017, de 1,3% en France et de 0,8% en Italie. Au Japon, la croissance restera " faible " et en " demi-teinte " pour se situer à 0,6% en 2016 et 0,7% en 2017, alors que la Chine " devrait continuer à faire face à des difficultés à mesure qu'elle rééquilibre son économie, se détournant d'une demande tirée par le secteur manufacturier au profit des biens de consommation et des services ". La croissance chinoise, selon le rapport, devrait atteindre 6,5% en 2016 et 6,2% en 2017 et l'Inde, " poursuivra sa forte croissance avec 7,4 % en 2016 et 7,5 % en 2017 ". En résumé, comme je l'avais annoncé il y a deux ans, il faut s'attendre à l'épuisement du fonds de régulation des recettes fin 2016. Mais, il ne faut pas vivre comme un drame le déficit budgétaire, comme en témoigne les importants déficits des pays développés, si on relance l'appareil productif mais tenant compte de la quatrième révolution économique, loin des schémas dépassés " des industries industrialisantes " des années 1970. L'Algérie qui a d'importantes potentialités pour relever les défis de la crise, ne doit plus vivre sur l'illusion de la rente éternelle et déterminer dès maintenant sa transition énergétique, économique et sociale pour des raisons de sécurité nationale. Elle doit impérativement redéfinir son modèle social, conciliant efficacité économique et justice sociale, qui n'est pas l'antinomie de l'efficacité. C'est fini contrairement à certaines supputations hasardeuses, raisonnant sur un modèle de consommation énergétique linéaire, le cours entre 80/90 dollars le baril. L'Algérie a besoin en ces moments difficiles de redonner confiance à la population algérienne, d'une intermédiation politique et sociale reposant sur de nouveaux réseaux efficaces collant à la société, afin d'éviter l'affrontement direct citoyens et forces de sécurité, d'une autre politique économique et de rassembler tous ses enfants tenant compte de leurs différentes sensibilités, et non de se diviser sur des sujets secondaires. Ce ne sont qu'à ces conditions réalisables que l'on évitera les sombres prévisions pessimistes de la Banque mondiale. Evitons comme le Venezuela de vivre de l'illusion de la rente éternelle, généralisant les emplois improductifs, notamment dans l'administration, continuant à distribuer des revenus sans contreparties productives et des transferts sociaux généralisés et non ciblés. Evitons la sinistrose mais également l'autosatisfaction source de névrose collective. L'histoire depuis des siècles, nous enseigne que l'Algérie a eu à surmonter d'innombrables crises grâce à la mobilisation de sa population supposant une plus grande moralisation de la société. Mais soyons réaliste : sans des objectifs stratégiques précis, le retour à la confiance et la moralité supposant une autre gouvernance reposant sur des institutions réalisant la symbiose Etat-citoyens, et sans de profondes réformes structurelles, micro-économiques et institutionnelles, certes difficiles, car déplaçant d'importants segments de pouvoir assis sur la rente, devant éviter tant l'illusion monétaire, que mécanique, l'Algérie va droit au mur . Je ne saurai trop insister que la solution ne réside ni en le FMI, ni en la Banque mondiale. Le mal est en nous et la guérison dépend avant tout des Algériennes et Algériens et que toute déstabilisation de l'Algérie aurait un impact négatif sur toute la région euro-méditerranéenne et africaine avec des interférences étrangères du fait des nouvelles mutations géostratégiques militaires, sécuritaires et économiques qui se dessinent entre 2017/2020.


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