Où va l'Algérie ? Cette interrogation posée par feu Mohamed Boudiaf, voilà presque soixante ans demeure plus que jamais d'actualité. Donc, où va encore l'Algérie ! Le pays parait depuis le 22 Février, prendre un chemin vers l'inconnu avec un sursaut populaire jamais connu auparavant, qui se poursuit pour le dixième vendredi consécutif, réclamant à cors et a cris le départ du régime et ses oligarques et un pouvoir qui s'entête a quitter les lieux en multipliant ses bricolages qui ne semblent répondre aux revendications du ‘'hirak'' qui les rejette . Malheureusement, et après 70 jours, ce bras de fer semble se durcir et la crise politique a tant de mal à aboutir à des résolutions consensuelles tant que chaque partie campe sur ses positions qui restent si contrastées de part et d'autre. Cet état de faits demeure depuis en l'état sans connaitre une issue si positive, et inquiète de plus en plus , de par le constat d'une non-évolution de la situation sur le plan politique, qui risque d'empirer davantage . Alors, comment imaginer une fin à cette situation si ambigüe, suite à la démission d'un président qui prétendait à un cinquième mandat, après vingt ans de règne et de ruine d'une économie de bazar ayant généré la poussée spontanée de tant de milliardaires. Comment parvenir à satisfaire les revendications légitimes de ces 20 millions d'Algériens, qui battent le pavé d'une semaine à l'autre, plus que jamais décidés à imposer le changement et le départ de la suite des ‘'B'', dont certains continuent de gérer le pays sans la moindre insouciance. Aujourd'hui, les signes avant-coureurs de la fin de cette crise ne semblent être encore réunis et l'heure demeure encore si grave, il est si urgent de revenir vers la sagesse, et vers des institutions crédibles et légitimes pour pouvoir espérer le véritable changement que le peuple réclame. L'Algérie mérite mieux, elle a un besoin urgent de retour à la stabilité et la légalité politique, et ce devoir incombe à tous les Algériens sans la moindre exception.