Le Conseil national des enseignants du supérieur(CNES) a dévoilé hier sa feuille de route de sortie de crise, en affirmant que la seule issue est de « rester dans le cadre de la Constitution et d'aller le plus tôt possible vers des élections présidentielles». Invité au forum d'El Wassat, le coordinateur national du CNES Milat Abdelhafid a expliqué les grandes lignes, de l'initiative de «l'université», de sortie de crise politique qui mine le pays depuis le 22 février. Selon lui il s'agit d'une «initiative indépendante» regroupant «des organisations estudiantines» à l'instar de l'Union générale des étudiants libres. «Il faut aller vers des élections présidentielles dans les plus brefs délais», «des élections qui reflèteront sans doute le choix du peuple» a-t-il souligné avant de détailler dans sa feuille de route qui rejette une «période de transition» dans le fond et dans la forme. D'après Milat, la période de transition a des «conséquences incertaines», car «l'Algérie ne peut supporter davantage de retard et de procrastination» dit-il, reprenant ainsi les propos du chef d'état-major de l'ANP Ahmed Gaïd Salah, qui, lui aussi, a appelé au dialogue rationnel et à la solution constitutionnelle. L'invité de ce journal a averti aux conséquences de la transition en appelant dans le même sillage à «prendre exemple des expériences des pays voisins tels que la Tunisie», avant de poursuivre «après l'organisation des présidentielles au mois de novembre» souligne-t-il, «le président de la République élu en toute transparence pourra reformuler quelques lois de la Constitution» telles que les prérogatives accordées aux présidents, a-t-il expliqué. Le CNES propose, dans sa dite feuille de route, la mise en place d'une «instance nationale d'organisation du dialogue national» qui se charge d'«encadrer et d'appeler au dialogue». Selon lui, cette dernière devra rassembler tous les acteurs de la scène politique nationale, et même du pouvoir sans exclusion. Plus explicatif, Milat a dit «les trois autorités de l'Etat, exécutive, législative, et judiciaire, devront «présenter chacune, deux (02) représentants» c'est le même cas pour les partis politiques, société civile et personnalités nationales qui eux aussi, ajoute le responsable du CNES «choisiront un (01) seul représentant de chaque formation». Avant de poursuivre «ces derniers se mettront autour d'une même table afin de choisir leur président avant d'entamer le «dialogue» lancé par Gaïd Salah, dont l'ANP ne sera qu'un «accompagnateur et garant et non pas un acteur» souligne-t-il.