Les travaux du forum pour un dialogue national ont débuté, samedi à l'Ecole supérieure de l'hôtellerie de Ain Benian (Alger), avec la participation de partis politiques, de personnalités nationales et d'associations en vue de parvenir à une solution à la crise politique que traverse le pays. Des personnalités nationales ont décliné l'invitation à ce forum, dont l'ancien président Liamine Zeroual et les deux anciens Chefs de gouvernement, Sid Ahmed Ghozali et Ahmed Benbitour ainsi que Ahmed Taleb Ibrahimi. Lors de ce forum, outre les interventions des participants, des tables rondes sur des thématiques liées à différents domaines (politique, économique, social, entre autres) seront organisées permettant ainsi aux participants d'exposer et échanger leurs visions. Le coordinateur de l'instance de gestion du forum, Abdelaziz Rahabi avait affirmé "qu'il s'agit d'une base pour un dialogue global qui doit aboutir à la mise en place des garanties pour un scrutin transparent, régulier et crédible", soulignant que "les propositions émanant de ce forum seront soumises au pouvoir, ainsi qu'aux élites et aux autres forces politiques pour pouvoir trouver des convergences entre toutes les offres de dialogue faites jusque-là". Au total, 18 interventions des participants sont au programme. En prenant la parole, le Président du parti Talaie El-Houriet, Ali Benflis, a salué, quoique prudemment, le dernier discours du chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, par lequel il a annoncé, mercredi, une nouvelle approche pour une sortie de crise par le dialogue. « Contrairement aux anciens discours, le dernier message à la nation adressé par le chef de l'Etat véhicule, dans son contenu, un léger changement », reconnait Benflis. Selon lui, ce dernier discours est une preuve que le système « s'est résigné à la nécessité de lever la main sur la gestion du pays ». Pour lui, ce dialogue prôné par les forces du changement n'exclura personne. Il aura pour mission principale la contribution à l'élaboration d'une autorité nationale qui aura l'exclusivité de l'organisation, la supervision et la surveillance des élections, revoir le système électoral et organiser une élection présidentielle dans un délai raisonnable. Il est à signaler que les partis politiques et les organisations des "Forces de l'alternative démocratique" ont boycotté ce forum. Il s'agit du "Front des forces socialistes (FFS), Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), parti des travailleurs (PT), parti socialiste des travailleurs (PST), Mouvement démocratique et social (MDS), l'Union pour le changement et le progrès (UCP) et du Parti pour la laïcité et la démocratie (PLD)", ainsi que la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH).