Le réseau routier à travers l'une des plus anciennes communes de la wilaya de Mostaganem est en état de dégradation avancé. En effet, à Sidi Belattar, relevant de la daïra d'Ain Tédelès, à une trentaine de kilomètres à l'est de la wilaya, les chemins, les pistes et les axes de communication sont tellement détériorés qu'ils constituent un danger pour les automobilistes et piétons. En effet, hormis la route de Benabdelmalek Ramdane qui a été bitumée il y a quelques mois, le reste du réseau est laissé à l'abandon. À commencer par le chemin de wilaya, passant par la localité de Sidi Amar qui n'a bénéficié d'aucune opération de revêtement ni tri couche, ni autre et qui est impraticable vu les trous, les nids-de poule et le détachement de l'asphalte en plusieurs endroits qui sont visibles à qui veut les voir parmi les responsables. « Les travaux faits ils y'a des années de cela ont été bâclés», déclarent plusieurs habitants dudit douar. Pire encore, un glissement de terrain l'a réduite de moitié depuis l'hiver 2018, les travaux de confortement et de réparation ne sont pas encore lancés, au grand dam des usagers et des habitants. Le même constat est établi pour l'axe allant du chef-lieu à Achasta, la route est en piteux état. Le tronçon routier de Sidi Amar est devenu une piste difficilement carrossable. Les habitants et les paysans ont interpellé les autorités locales en vain. « Nos routes sont pour la plupart détériorées, les axes ont tous été endommagés par les travaux, la remise en l'état n'est jamais effectuée. Du coup, les différents passages constituent un risque pour les piétons surtout en nocturne car l'éclairage public est tout aussi défaillant. Nous demandons aux autorités concernées d'intervenir pour améliorer l'état de l'ensemble du réseau routier », ont appelé plusieurs habitants. Lors de la dernière célébration de la Waada de Sidi Amar Benmaghnia, les habitants de Sidi Amar ont procédé à la fermeture de la route reliant Ain Tédelès à Benabdelmalek Ramdane. En tête des revendications des ruraux, qui dénonçaient un cadre de vie dégradé, le revêtement du réseau routier donnant accès à leur localité. "Les routes sont impraticables, sans bitumage, ce qui rend la circulation très difficile", a soutenu un citoyen de Sidi Belattar. Une autre doléance évoquée avec acuité par ces habitants est celle liée à l'absence d'éclairage public dans tous les douars. "C'est toujours le noir dans cette localité, les poteaux électriques défectueux ne sont pas réparés, les lampadaires cassés ne sont pas remplacés, les ampoules grillées ne sont pas changées. Pour nous, l'obscurité s'est installée durablement au ‘bonheur' des rôdeurs de la nuit qui sèment l'insécurité et nous empêchent de sortir dès le crépuscule", a déclaré un autre habitant, exaspéré devant les promesses non tenues des responsables locaux, notamment le maire Rouaighia qui ne s'occupe que du douar Mzaraâ dont les habitants lui ont permis d'arracher la mairie. Rappelons que dans une déclaration, à la presse, l'ex-directeur des travaux publics de la wilaya de Mostaganem, M. Mohamed Bouazgui, avait déclaré que 80% (1 773 km) du réseau routier de la wilaya de Mostaganem est en bon état. Il avait ajouté également qu'en ce qui concerne l'état des routes nationales est satisfaisant, vu que 100 % de celui-ci est bon, soit 332 km. Pour les chemins de wilaya dont (425 km), Bouazgui avait affirmé que leur état est bon à 65%, également du réseau de chemins vicinaux à 82% (968 km) (bon)». Notons, que 14, 6 milliards de dinars ont été débloqués pour l'aménagement, rénovation et création de routes au niveau de la wilaya, à travers 55 opérations sectorielles centralisées lors du programme quinquennal 2010-2014. L'ex-directeur des travaux publics avait indiqué qu'également 234 km de routes nationales (RN), de 184 CW et 194 km de chemins vicinaux, ont été réhabilités dans le cadre du même programme. Une réhabilitation qui représente 25 % de l'infrastructure de base de la wilaya en matière de routes. Il y a lieu également de préciser que 62 millions de dinars ont été investis pour les travaux d'aménagement et de rénovation du dernier tronçon du CW24 reliant la partie est de la wilaya à l'ouest sur une distance de 64 km. Il s'agit d'un axe très important reliant la RN 11 à d'autres wilayas telles que Chlef, Relizane et Tiaret. Il est utile de noter que ce directeur exécutif avait promis que trois chemins de wilaya seront réhabilités au niveau des communes de Sour, Yanarou et Mansourah dans cette daïra pour un coût de 160 millions de dinars.